La salle est suspendue…
Les chuchotements se sont tus…
Le premier violon donne le « la » ;
Tandis que vibrent les cordes
L’orchestre s’accorde.
Un frisson,
L’écume d’une émotion,
Et le maestro apparaît…
Sous sa baguette, impeccable,
Il va réunir, dans le même destin,
Choristes et musiciens,
Leur donner le tempo,
L’audace et le brio,
Pour servir, avec panache
Et précision,
Le récit des six jours de
« La Création ».
Le chœur commence lento,
L’orchestre répond allegretto,
Le geste du maître est précis,
A son regard on obéit.
Parfaite adhésion, consentement intime,
Ascèse vers le sublime.
Piano, pianissimo,
Voix à peine données,
Dans des espaces éthérés,
Puis crescendo, crescendo,
Jusqu’au fortissimo
Les solistes modulent les récitatifs
En d’abondants effets descriptifs.
Adam et Eve interviennent,
Nous sommes au jardin d’Eden ;
Hymne sublime à l’amour,
Parfait duo de baryton et soprane.
Les musiciens jouent à plein cœur,
Les voix accompagnent
Puis se libèrent avec ampleur.
Le final est une méditation
Sur la vie éternelle,
Point d’orgue à « La Création »,
Apothéose solennelle.
Bravos et ovations retentissent
Et la foule debout réclame le bis…
Bonjour Maîté,
belle description d’un beau concert. Cela doit être beau à écouter s’il existe ce concert.