Je n’aime pas les cadres
Ils s’arrangent toujours pour être de travers
Quoi de plus bête qu’un cintre
Qui n’arrête pas d’accrocher les affaires
Et le coussin du canapé, horreur
Qui se retrouve constamment par terre
Décorée la couverture de lit
Ne peut s’empêcher de plisser
C’était pourtant pour faire joli
Et la nappe sur la table à manger
Qui se met de travers et glisse
Devant nos pauvres bras chargés
Et dans la salle de toilette
Cette maudite serviette
Qui retombe de son crochet
A chaque fois qu’on l’y remet.
Mais c’est sans évoquer :
Ce fichu carton plein qui cède au fond
Quand on arrive à la portière
Ces bibelots qui ont bougé
Par on ne sait quel mystère
Qu’on s’évertue à replacer
Et l’agrafeuse vide à mourir
Juste au moment de s’en servir
Ce minuteur qui a lâché
Devant le rôti calciné
L’ordinateur lui a clashé
Quand l’imprimante a expiré
Et cette panne du copieur
En plein milieu de mon malheur
Le caddie qui se met en crabe
Dans le rayon il veut du rab
C’est énervant ces contretemps
Quand on n’a pas du tout le temps
C’est quand on est le plus pressés
A croire qu’ils le font exprès…
C’est simplement pour nous montrer
Quand nous sommes trop agités
Si impatients et survoltés
Qu’à faire des choses précipitées
On les pousse à se rebeller
Et rien que pour nous énerver !
Bien fait…
On ferait mieux de se calmer
Prendre le temps
Ne pas s’y fier
C’était la leçon des objets
Il y a des jours comme ça ou rien ne va !