Sur le chemin de la rivière
Poussent genêts et serpolets
Le sable vole devant nos pieds
Les papillons dans la lumière
Ont des ailes enluminées.
Il nous faudra encore marcher
Sur le chemin étroit que bordent
Des lianes épaisses comme des cordes
Nouées aux branches des noisetiers
Où de petits oiseaux s’accordent.
Et puis nous entendons au loin
Chantant d’une voix cristalline
L’eau, ou peut-être l’Ondine.
J’y plongerai mes mains, mes pieds
Dans l’eau aux reflets opaline.
Cherchant des yeux l’ombre des saules
Nous hâtons le pas vers la rive
Le bruit de la rivière m’enivre
Une libellule sur mon épaule
Des ailes, indique de la suivre.
Je découvre enfin la rivière
Claire elle est, sur son lit de galets
Sur son bord, j’aime me poser…
Mon regard va de pierre en pierre
Où poussent des roseaux clairsemés.
Toi et moi, assis sous l’ombrage
En fumant, la regardons couler
Rafraîchissante à nos pieds
Farouche et joliment sauvage
Elle va, rapide et indomptée.
(extrait de « Ames qui vivent » 2007)