De rubis, de perles et de diamants,
Sont les épousailles de l’océan ;
Du levant au couchant
Il gronde doucement.
Paré de ses plus beaux atours,
C’est comme un chant d’amour
Qui étincelle
Et regarde le ciel.
Ô doux réveil où je m’émerveille !…
L’immensité prête à rêver…
Il change de couleurs
Au gré de ses humeurs :
Reflets ardents
Ruisselants d’or et d’argent,
Bleu turquoise, vert émeraude,
Jusqu’à l’aube,
Lagon transparent,
Si troublant, si tentant…
Au loin s’élève le chant des vahinés :
Femmes fleurs, fleurs parfumées,
Elles dansent le tamouré
Au son du ukulélé.
Mouvements de hanches chaloupés,
Merveilleusement rythmés.
Envoûtantes et charmeuses,
Grandes amoureuses de l’océan
Pour des épousailles
De rubis, de perles et de diamants…
Le merveilleux lagon de Bora-Bora !…
Regarder les bambins barboter
Sur les plages de Hahiné.
Hahiné, la sauvage, Raïatea la sacrée.
Merveilleuses îles de l’archipel de la Société
Où les filles et les fleurs se ressemblent !
Mon cœur en tremble…
J’aimerais, de ces îles enchantées,
Faire ma demeure dernière
Sans regarder en arrière
Et comme Gauguin,
Enfin,
Terminer mes jours sur l’un de ces archipels,
Connaître l’ultime destination,
Oui, larguer tout,
Vivre dans les Tuamotu…
Et, comme Jacques Brel,
Chanter jusqu’au bout :
« Par manque de brise
Le temps s’immobilise
Aux Marquises ».