Partance

Dans un port, les fesses au bord du fleuve, à son embouchure, le regard vers le large, le cœur naviguant déjà sous spinnaker…. 

 

 

L’été le long du fleuve a dénoué ses ris. 

Aux brumes du matin les chalands sont partis. 

Chimérique suaire écrit sur le musoir, 

Mon visage se tord aux rides du miroir. 

 

Les oiseaux ont suivi les grandes barques blanches. 

Déjà le ciel effrange ses haillons aux branches. 

Il ne reste, étonnée, qu’une grue qui s’inquiète 

De voir sur le pavé trainer sa silhouette. 

 

Matelots éclatants vous m’avez oublié. 

J’entends jaillir vos rires sous les mangliers. 

Et moi, j’ai posé là mes rêves de marin, 

Sur l’ancre abandonnée aux rouilles du chagrin. 

 

Mais je sais que demain reviendront pour l’escale 

Les coques parfumées de senteurs tropicales. 

Alors je cinglerai vers un nouveau rivage, 

Eclaboussé de vent, debout seul sur l’étrave. 

2 Réponses à “Partance”


  • Joelle di SANGRO

    Chut! Gérard…n’évoques pas sur la Toile cette éventualité…si nous avons la chance que personne n’y ait encore pensé…ne tente pas le diable…

    Nous avons cependant, nous, poètes un vrai privilège: lorsque l’on sait que certains petits farceurs n’avaient pas hésité à fixer un pinceau à la queue d’un âne pour réaliser une « toile »…force est de constater que personne n’a encore réussi à faire composer un poème à un perroquet!

  • sauf d’amour !

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