Amer premier congé payé

Ma joie de voir la mer pour la première fois
Fut incommensurable, à l’instar de mes rêves
De marcher sur le sable de ses immenses grèves
Roulant comm’ le tonnerr’ de cent tôles qui choient…

Le laminoir d’enfer où j’avais mon emploi,
Souvent plus redoutable qu’une mauvaise grève
Brisant de faux coupables désignés pour leur brèves
Tempétueuses colères, avait déjà sa voix…

… En effet, arrivant sur la côte normande,
Entre Dieppe et Fécamp, au moment de la grande
Foi du Front populaire, elle me fit bizarre…

… Par son surprenant bruit sous ces galets rouleurs
Concédant, sans mystère, un petit peu plus tard,
A mes pieds, plus d’ennuis encor’ qu’à mon labeur !

3 Réponses à “Amer premier congé payé”


  • Joelle di SANGRO

    Ceci, Pascal, me rappelle un scketch de Mado la Niçoise:

    Evocant les galets de la plage de Nice, elle dit:

    Eh voui!…les touristes de Nice, ils nous disent: Vos galets y sont durs, vos galets y sont durs…Moi je leur dit: Allez à la Mairie, vous demandez des galets mous!…

    C’est que chez-nous à Nice, c’est la tradition du galet! ma grand’mère, elle mettait toujours un galet dans la soupe de poisson! elle disait que ça donnait le goût de la mer!…c’est comme ça que mon grand’père, il a eu le dentier!

    ( en tout cas, il est dommage, pour un premier congé payé de  » s’en mer  » …)

    Non non, je ne l’ai pas écrit!

  • tout le monde n’aime pas la mer, il n’y a pas d’obligation …
    elle roule , elle se fâche , elle fait peur à d’autres , le bruit des vagues semble vous effrayer plus que le bruit de votre travail…. et vous semblez déçu par elle, alors que vous l’aviez imaginé autrement …elle vous ennuie …
    Moi j’aime la mer et en fait toute la nature , montagne, campagne, mer, la nature sauvage encore plus…
    mais une mer déchainée me fait peur..comme un orage violent en montagne….
    Katy

  • Pascal Lefèvre

    Merci pour ces commentaires, mais rassurez-vous, moi aussi j’aime la mer… ce n’était qu’un pur travail de composition presque total pour moi qui ne suis né que dix-huit ans après le Front populaire, qui n’ai jamais travaillé de près ou de loin dans la sidérurgie et qui n’a mis qu’une seule fois les pieds en haute-Normandie, à Dieppe même… Ce n’était que le thème du mois qui m’a inspiré ce sonnet « incon-sciemment » bancal dans la forme pour s’adapter fort judicieusement au fond, comme tu l’as si brillamment noté mon « ser Cherge »… (pardon pour la mauvaise prononciation, c’est à cause du dentier que j’aurais pu avoir si ma grand-mère avait été niçoise…)
    Bien amicalement

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