Sur la page inhabitée comme un angoissant désert, j’erre, le stylo à la main…
Il n’y a pourtant que le premier mot qui coûte.
Celui qui fait jaillir l’idée et couler goutte-à-goutte des images de sublimité.
Sur la page vierge, à l’étendue inexplorée, je cherche le souffle et l’envol dans un vent où flotte l’inspiration encore muette.
Avec la fièvre de fébriles désirs.
Ignorant le précipice de la marge, je disperse sur la page, mon alphabet…
Peu à peu les mots se dessinent un visage, une couleur.
Ils sont musique et je traque les harmonies tandis que la pensée s’ordonne de griffonnages en ratures.
À l’unique fontaine, celle de l’âme, je puise les vérités de l’intime.
Elles sont l’eau apaisante d’un fleuve libérateur et nourricier.
Sur la page tout juste apprivoisée, je commence enfin à semer de petits cailloux sur mes premiers pas et je trace un chemin solitaire.
Celui qui mène à cette petite étoile qui luit là-haut comme un brillant point final au firmament de la création.
Extrait de « Flammes » 2010
La page blanche sans blanc de la pensée…
Merci Nathalie et bonne fête si je peux me permettre.
Je suis sensible à la Saint Nathalie car je suis né le 27
juillet.
La fameuse page blanche peut aussi inspirer la tranquillité
D’images sublimes en fébriles désirs – du griffonnage au fleuve libérateur – des petits cailloux au firmament de la création … en passant par d’inattendues pouponnières d’étoiles … voilà bien un chemin de poèsie qui, à l’instar du « Grand Jacques », nous emporte dans cette interminable « Quête » de « l’inaccessible étoile ».
Bravo !
Petite annonce parue dans le journal du Poète Illustré :
« Cherche personne sachant apprivoiser les pages blanches … Stock à donner à tout poète intéressé ! »
Cours-y vite Nathalie … Cette offre est faite pour toi !