De quelle invisible portée
Cette croche est-elle tombée
Avant de se perdre, courbée
Sur ta joue ?
Tu essaies de cueillir la note
De l’ongle d’un doigt qui tapote
Tandis que l’autre main pianote
Et me joue
Sans la virgule musicale
La mélodie un peu bancale
Qui boite aux courbes ancestrales
D’acajou.
Mais diésant une cabriole
La voilà soudain qui s’envole
Pour se fondre à la farandole
Qui s’ébroue
Au rythme d’une tarentelle,
Comme une gamme d’hirondelles
Posées sur les fils parallèles
Des soirs d’aout.
En souvenir de cette jolie pianiste qui, lors d’une ultime répétition avant le concert, tentait de se débarrasser d’un cil gênant tout en continuant de jouer de sa main gauche…
Et pendant ce temps-là sur la joue accueillante, en une touche délicate, Cécile composait un petit air charmant.
Petit rajout :
Cécile ! Cécile ? et pourquoi pas Annie, parce qu’anicroche …
Découvrant ce poème et avant de lire l’explication, j’avais pensé à une larme…et le poème prenait un autre sens!
Oh oh!
Nicole, c’est vraiment ce que l’on pourrait définir par la grande forme!
…( d’autant que Sainte Cécile est la sainte patronne des musiciens, ça ne s’invente pas!)
Des mots délicats qui m’enchantent par leur musique et ces commentaires m’amusent…
Amitiés
Pat