Couché dans son écrin aux parois de velours,
L’instrument silencieux, sans la main qui le porte,
Figé dans une pause au long soupir d’escorte,
Prie pour qu’un musicien lui redonne son cours.
Quatre cordes tendues au bois du chevalet,
Guettent le frôlement de la mèche de crin
Pour que, dans l’excellence, un solo cristallin
Fonde la noire et blanche en un savant ballet,
Enlace, de concert, la quinte et puis l’octave,
La tierce débridée et la croche assurée
Et qu’en un jeu d’archet la note délurée
Descende de l’aigu pour vibrer dans le grave.
Les notes, en portée, au chant de la musique,
Altéré, “si” et “la”, d’un dièse ou d’un bémol,
Du monde universel, sur une clef de sol,
Ouvrent grande la voie au quart de tour magique.
Dans la ronde des temps, se décline la gamme
Que l’armure embellit d’un mineur ou majeur
Et quand le diapason instrumente le cœur,
L’âme dans le violon vient caresser notre âme.
L’esprit, en harmonie, est en ravissement
Dès qu’une main habile invite à l’ouverture
Car, sur l’accord parfait d’une juste mesure,
S’adoucissent les mœurs par un enchantement.
Que c’est mélodique….
Bravo
Et l’on sent là toute la passion de la musicienne qui sait donner vie à l’instrument!
On reconnait immédiatement l’écriture d’une éminente musicienne qui embrasse son violon comme elle embrasse les rimes de ses quatrains.
J’apprécie les subtils jeux de mots essaimés ci et là sous l’archet de votre talent et qui donnent une âme à votre violon.
Bravo Nicole pour ces mots si justement accordés… Il n’y a qu’une musicienne expérimentée dont l’oreille est si proche de son violon qui peut ainsi transcrire de telles vibrations instrumentales…
oui l’âme de la musicienne qui s’envole en vibrations enchantées, où
« s’adoucissent les moeurs » .. bien dit c’est beau, la musique de ce poème atteint mon coeur
C’est subtil, poétique, délicat, enchanteur, c’est … Nicole !
« L’âme dans le violon vient caresser notre âme »
Voilà qui me rappelle ces autres paroles des années 50 : »Mon coeur est un violon, sur lequel ton archet joue … ».
Pardonne-moi Nicole de comparer ton poème à une chansonnette, ce n’était qu’un souvenir, comme quoi, la romance et la poésie n’ont pas d’âge … les émotions non plus !