Pourquoi donc la musique est douce à mon oreille
Alors que chaque son crissant des instruments
De la clique échauffée tressaille brusquement
En demandant pardon aux notes les plus vieilles ?
Et comment celle-ci navigue sans pareil
Aux confins les moins sûrs de mes pauvres tympans
Qu’un fort coup de canon écorcha en tirant
Au début d’une guerre n’existant pas la veille ?
Non, je ne comprends pas cette alchimie de l’air
Se formant dans l’émoi des cuivres aux feux d’enfer
Qui viennent m’assaillir plus encor’ que ma peine !
Et puis, ce roulement émouvant des tambours
Précédant le cri sourd d’un clairon qui se traîne
Me font comprendre alors mes funérailles en cours…
Très joli poème, Pascal, dans le mélange des genres.
Mais la musique n’est pas qu’une marche funèbre.