Ultime musique

Pourquoi donc la musique est douce à mon oreille
Alors que chaque son crissant des instruments
De la clique échauffée tressaille brusquement
En demandant pardon aux notes les plus vieilles ?

Et comment celle-ci navigue sans pareil
Aux confins les moins sûrs de mes pauvres tympans
Qu’un fort coup de canon écorcha en tirant
Au début d’une guerre n’existant pas la veille ?

Non, je ne comprends pas cette alchimie de l’air
Se formant dans l’émoi des cuivres aux feux d’enfer
Qui viennent m’assaillir plus encor’ que ma peine !

Et puis, ce roulement émouvant des tambours
Précédant le cri sourd d’un clairon qui se traîne
Me font comprendre alors mes funérailles en cours…

1 Réponse à “Ultime musique”


  • Très joli poème, Pascal, dans le mélange des genres.

    Mais la musique n’est pas qu’une marche funèbre.

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