Archive mensuelle de juin 2010

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Chacun a besoin

L’oiseau a besoin de ciels

l’horizon, de mélancolie.

Chacun de nous lance un appel

pour se délivrer de la nuit.

Chacun parie sur le soleil …

Le ciel a besoin d’oiseaux

la musique de la lumière …

Chacun de nous veut vivre haut

se désenliser des ornières

Chacun voudrait que tout fût beau …

Et l’oiseau a besoin d’ivresse

et notre cœur de tant d’amour !

Chacun a besoin de tendresse

aujourd’hui … encore … et toujours

d’une voix murmurant sans cesse …

Ėlie VINĖ (22 mai 1922- 22 décembre 2005)
(Prix de l’humour poétique en 1977 – Grand Prix des Poètes Lorrains en 1978 – Lyre d’Argent en 1979 – Le prix Voltaire au Cercle Littéraire de Graffigny en 2004 – L’Alérion d’or en 2004) 

Chanson à un temps

Le passé est dépassé

le futur pas encore mûr …

Ne conjugue qu’à un temps :

le Présent !

 

Pourquoi donc compter les ans

c’est signe de mauvais temps !

 

Le passé est dépassé

le futur n’est pas très sûr …

Ne conjugue qu’à un temps :

le Présent !

 

Et quand tu as rencontré

l’âge qu’enfin tu souhaitais

Arrête-toi de compter !

 

Le passé est dépassé

le futur est hors les murs

Ne conjugue qu’à un temps :

le Présent !

 

C’est un cadeau …  le présent

à ouvrir patiemment

en démêlant les rubans.

 

Le passé est dépassé

le futur c’est … l’aventure

alors, vis passionnément

… le Présent !

Coucher de soleil sur Belon (huile sur toile)

mo4coucherdesoleilsurbelon.jpg

L’amour dresse des barricades

L’amour dresse des barricades
au delà des corps qui fusionnent
en brèves ripailles.

A peine épanché le trop plein du désir,
Que l’angoisse submerge le reliquat de plaisir.

L’apparente paix
n’est alors qu’armistice
où déjà se fourbissent
les prochaines batailles. 

Douceur du soir

Ce soir,
C’est un grand soir,
Je t’accueille vêtue de noir,
Je te reçois
Dans mes failles de soie,
Avec ferveur,
Avec ardeur.
Rien que du bonheur !
Fond de robe en dentelles
A fines bretelles,
Dessous nylon,
Dessous fripons,
Déshabillé de soie,
Je sens tes doigts…
Lustrine un peu coquine,
Tu me taquines…
Je deviens mutine, câline.
Moire, tulle,satin et taffetas,
Tout est pour toi !
Fripures fragiles
Pour mains agiles…
Tissus froissés
Pour homme pressé.
Quand tu te perds
Dans mes froufrous
Tu fais, j’espère,
Plus d’un jaloux ! 

Prolongations

Le concours suisse est toujours ouvert, il a été prolongé jusqu’au 30 juin 2010. Vous trouvez le règlement ci-dessous.
Prolongations dans Divers pdf rglementconcoursspafch2010a.pdf

Florence

5florencecopie.jpg

Ah ! ces artistes !…

Un peu d’humour :

humourartistes.jpg

Bons sens

Le rythme des saisons
Est celui de la vie…
Il apporte à foison
Des merveilles ou l’ennui
A l’esprit et au corps
S’ils s’y sont attentifs
Ou non, jusqu’à la mort
De leurs sens effectifs ! 
 

Longwy

La sirène a zébré la nuit rouge et tremblante
Et, dans le bois de Châ, casques blancs, casques noirs,
Sur le haut échiquier que patine le soir,
Pour le droit à la tour ( 1 ), se partagent l’attente.

Le pavé de chez nous résonne chaque jour
Du pas lourd des proscrits que l’oubli désenchante.
On leur avait promis des lendemains qui chantent,
Les «  demains » , à Longwy, ne sont plus des «  toujours » !

Longwy du proche oubli, le chômage et la gène
Vont vider les maisons dont le terme est échu.
Un spectre d’aciérie flotte comme un fichu…
Et l’on pleure à Longwy, même sans fumigènes !

(1) Le relais de télévision d’ Herserange 

Sentier enchanté

jofasentierenchant.jpg

Mais je n’en veux pas

Un Ipod nano
Un home cinema
Une petite moto
Avec un écran plat

Mais je n’en veux pas 

Un portable extra
Numérique alpha
Appareil photo
Pucé six gyga

Mais je n’en veux pas 

MP3 cosy
Canapé musique
Video cosmique
Télécharge-la

Mais je n’en veux pas 

DVD blue ray
GameCube X effets
Plateaux de jeux faits
En parties rallongées

Mais je n’en veux pas 

Un petit SMS ?...
Non
Sans façon

Tu es qui toi ?…

Une extra-terrestre
Les pieds bien sur terre
Qui de loin préfère
Le partage en frères
Aux joies  solitaires
De l’antimatière. 

Un arbre à l’envers

Un arbre à l’envers
Noué aux étoiles
Ecrit de ses branches
Des mots d’or
Où vont mes pas
Sur la terre 

Un nouveau blog est né

Bénédicte GANDOIS se lance ! Elle vient de créer un blog destiné à présenter ses activités littéraires.

Vous pouvez le découvrir à l’adresse: http://benedictegandoisecrivain.over-blog.com

N’hésitez pas à le faire connaître et à lui laisser vos commentaires! 

Le geste retrouvé

Le soleil a fermé son œil
et cerné de gris
s’ourle de nuages maussades;
chagrin qui s’épanche déjà d’une pluie,
mouille les feuillées
et sur une terre crevassée ruisselle,s’infiltre;
soif de l’eau
à boire un trop plein de larmes du ciel.
Là,un homme trempé comme une soupe
dans le paysage crayonné de l’averse.
Un caillou plat à portée de main;
le ramasser et avec le ruisseau
retrouver le geste du ricochet,
accent de l’enfance
accompagné du clapotis
des notes d’eau.

Plus de 800 articles

Cet article est 807e.
Sur les 3331 blogs de la catégorie « Art et littérature », notre blog occupe toujours la 5e place avec 37 commentaires :roll: et 40945 visites.

A la musique

Place de la Gare, à Charleville.

Sur la place taillée en mesquines pelouses,
Square où tout est correct, les arbres et les fleurs,
Tous les bourgeois poussifs qu’étranglent les chaleurs
Portent, les jeudis soirs, leurs bêtises jalouses.

L’orchestre militaire, au milieu du jardin,
Balance ses schakos dans la Valse des fifres :
Autour, aux premiers rangs, parade le gandin ;
Le notaire pend à ses breloques à chiffres.

Des rentiers à lorgnons soulignent tous les couacs :
Les gros bureaux bouffis traînent leurs grosses dames
Auprès desquelles vont, officieux cornacs,
Celles dont les volants ont des airs de réclames ;

Sur les bancs verts, des clubs d’épiciers retraités
Qui tisonnent le sable avec leur canne à pomme,
Fort sérieusement discutent les traités,
Puis prisent en argent, et reprennent : « En somme !… »

Épatant sur son banc les rondeurs de ses reins,
Un bourgeois à boutons clairs, bedaine flamande,
Savoure son onnaing d’où le tabac par brins
Déborde – vous savez, c’est de la contrebande ; -

Le long des gazons verts ricanent les voyous ;
Et, rendus amoureux par le chant des trombones,
Très naïfs, et fumant des roses, les pioupious
Caressent les bébés pour enjôler les bonnes…

Moi, je suis, débraillé comme un étudiant,
Sous les marronniers verts les alertes fillettes :
Elles le savent bien ; et tournent en riant,
Vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes.

Je ne dis pas un mot : je regarde toujours
La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles :
Je suis, sous le corsage et les frêles atours,
Le dos divin après la courbe des épaules.

J’ai bientôt déniché la bottine, le bas…
Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres.
Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas…
Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres…

Arthur Rimbaud (1870)

La création artistique peut-elle isoler ?

C’est le nouveau sondage proposé par une adhérente.
N’hésitez pas à voter et, éventuellement, envoyer des commentaires pour étayer votre vote.

Résultat du sondage du 7 avril 2010

A la question  » Faut-il souffrir pour créer ? », 60 internautes ont voté :
30 oui
30 non
L’égalité parfaite !

Faut-il souffrir pour créer ?

  • oui (50%, 30 Votes)
  • non (50%, 30 Votes)

Nombre de votants: 60

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Le fleuve

Je me suis allongée sur les bords où parmi l’herbe roussie fleurissent
les mauves, le trèfle et le sainfoin. Bercée par la chanson de l’onde
qui se sauve vers le pont de granit, j’entends plus loin le murmure de
ton eau.
Je goûte ta douceur, ton calme reposant, fleuve fécond aux ondes
translucides.
J’écoute la voix au son caressant qui sort de son courant par ta course
rapide.
Tu es majestueux, fier de ta force sûre : insensible, tu vas, emportant
les chalands qui descendent ton cours dont ils souillent l’eau pure,
semblables aux joujoux que ferait un enfant.
Les siècles s’écoulant comme les destinées n’ont pas d’effet sur toi,
qui te moques du temps, immuable flot arrose les cités qu’il traversait
déjà il y a si longtemps.
Tu restes toujours, ô fleuve symbolique, chaque saison qui vient ranime
son essor, apportant avec elle un charme poétique, l’hiver son manteau
blanc et en été sa toison d’or.
Qu’il est doux au printemps, quand se lève l’aurore, quand l’astre du
matin déjà resplendissant efface les brouillards que tu traînes encore,
souvenirs de la nuit qui vont en s’estompant, d’assister au réveil de
tes rives perlées par la rosée en cette première heure. Vision encore
endormie que seul anime le passage rapide d’un martin-pêcheur.
Par les soirs d’été, quelle mélancolie dégagent tes abords baignés par
le couchant qui fuit vers l’horizon de la terre assoupie, plongeant dans
l’eau diaprée son disque rougeoyant.
Des myriades d’insectes aux élytres dorés, papillons de la nuit,
lucioles minuscules qui vivent de ta vie, par les beaux soirs d’été
entonnent leur concert quand vient le crépuscule.
Je reste éblouie devant tant de beauté, de mon coeur la foi monte vers
Dieu et la poétesse solitaire que je suis regarde les cieux argentés où
la première étoile brille au dessus de ma tête.
J’écoute monter, haut vers le firmament leur chant d’adoration dans le
jour qui s’achève et la nuit ouatée qui descend lentement, me retrouve
encore là, qui t’écoute et qui rêve. 

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