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Archive journalière du 26 juin 2010

La musaraigne et la souris

La musaraigne chantait gaiement 

Heureuse de passer calmement 

Les beaux jours de l’été à muser 

A rêvasser et à s’amuser. 

 

La souris sa voisine, était plutôt austère ; 

Il faut, disait elle, garder les pattes sur terre. 

Du matin jusqu’au soir, elle allait et venait. 

Elle creusait, fouillait, s’affairait, se démenait 

Pour tapisser son nid avec des plumes d’oies 

Volées dans un bel édredon comme il se doit. 

Dessous l’escalier elle avait aménagé 

Son garde-manger ; bref, tout le confort ménager. 

Il y avait des noix rangées près de son nid 

Et des grains de maïs sur un papier jauni. 

Notre riche souris, de faim ne mourait point, 

Et cela se voyait rien qu’à son embonpoint. 

Mais un souci retors la rongeait jour et nuit. 

Toujours prête à bondir elle gardait son huis, 

De peur qu’un voleur autant fieffé que sournois 

Ne vint lui dérober quelque cerneau de noix. 

Elle avait tant et plus mais elle était radine 

Et vivait chichement de toutes ses rapines. 

Elle n’en avait jamais assez, l’avare, jamais ; 

Alors dans la cuisine elle visitait la maie, 

Rapportant moult pain dans son étroit repaire 

Où il advint parfois qu’une noix se fît la paire. 

Elle vit un beau matin un morceau de fromage 

Et courut sans détour lui rendre son hommage. 

Elle eut tort, la goulue, d’être allée y toucher 

Car…..CLAC !  la souricière n’en fit qu’une bouchée. 

 

La musaraigne, pendant ce temps, 

Vivait de vers et de l’air du temps…  

Mieux vaut prendre le temps de vivre et de rêver 

Qu’être esclave de ses biens et riche à en crever.  

Georges Weymeskirch

Un peu plus de deux ans ont passé depuis que j’ai quitté l’industrie automobile et le dessin technique pour de nouveaux desseins. 

Enfant du baby-boom, BOUM ! , me voilà déjà dans les rangs du papy-boom. 

Et SPAF ! , j’ai fait connaissance avec les poètes lorrains en 2008, à l’occasion mon premier concours. 

Depuis mes plus tendres années j’aime conjointement la poésie, la peinture (moins celle au rouleau) et la musique qui en mon cœur sont trois sœurs. 

Ma guitare et mon pinceau, hélas m’ont délaissé; alors j’ai demandé à mon ami Pierrot de me prêter sa plume pour vous écrire des mots, teintés d’une note de gaieté.   

Toujours il y aura

Toujours il y aura

des découvreurs d’étoiles

Sur la mer il y aura

toujours au loin … une voile

Sur la plage il y aura

toujours des châteaux de sable

que la vague emportera

dans ses griffes impalpables

Toujours sur quelque chemin

brillera un coin  de ciel

dans les flaques du matin

quelquefois un arc-en-ciel

**

Même si mourait l’oiseau

dans la cage de la nuit

il renaîtrait aussi beau

dans les rêves éblouis

**

C’est vrai tant qu’il y aura

des hommes restés enfants

rien vraiment ne se perdra

le temps renaîtra du temps

** ** **

Élie Viné

Ėlie VINĖ (22 mai 1922- 22 décembre 2005)
(Prix de l’humour poétique en 1977 – Grand Prix des Poètes Lorrains en 1978 – Lyre d’Argent en 1979 – Le prix Voltaire au Cercle Littéraire de Graffigny en 2004 – L’Alérion d’or en 2004) 




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