C’est pas dessous les escaliers
Qu’on voit les couples réguliers,
A pleine bouche,
S’embrasser comme au premier jour,
Quand tous les deux pensaient « toujours »
Ce serait louche !
Mêm’ quand rien n’est vraiment cassé
Le passé reste le passé
Et l’habitude.
Tarit l’envie de s’embrasser,
Réunit sans les enlacer,
Nos solitudes.
Sans qu’on ait vu passer les temps
Il y a bien vite vingt ans
Qu’on vit ensemble.
Qu’hier, aujourd’hui et demain,
Passent, sur nous, sans que nos mains
Réunies, tremblent.
Elle a ses soucis qu’elle garde
Lui ses tracas. Ils se regardent
Sans se surprendre
Si l’on n’y fait pas attention,
On sort à une autre station,
Sans rien comprendre.
Quelque fois , je voudrais lui dire
Qu’il y a mieux, qu’il y a pire
Ce qui importe
C’est de saisir la main qu’on tend
Et ne pas, même un seul instant
Claquer la porte.
Même au bout de ces vingt années
Où l’on croit que l’on se connaît
Se dire : « Je t’aime ! «
Comme aujourd’hui, incidemment
Je le dis maladroitement
En ce poème
Ce poème est superbe et, chanté par Jean-Claude, il prend toute sa beauté! Les convives de nos Remises de Prix l’ont apprécié à maintes reprises.
Noces de » quelque chose »…
( Noces d’espoir, noces d’amour, sûrement pas noces de cendre ).
Merci, Joëlle, pour ta nostalgie ! Bises.