Quand le poète, dans ses attachements, ses élans, sa vision, devient maître d’œuvre, il continue à chanter d’une autre façon, qui s’enracine bien concrètement dans la terre.
C’est un projet un peu fou qui est né d’une rencontre en Haute-Marne, il y a cinq ans, avec la présidente d’une association de protection et de promotion du patrimoine, modeste par la taille de son budget, mais connue et reconnue pour son travail sur les fontes d’art au niveau international. Elle m’avait invité afin que je les aide à interpréter les résultats de fouilles que l’association avait entreprises dans une ancienne forge du XIXe siècle, au pied d’un haut-fourneau protégé au titre des monuments historiques. Et le feu a pris. Et il s’est transmis. Cadeau de
la Providence.
Mais aussi pour moi cinq années de travail intensif, environ 3000 heures à ce jour, de recherches, d’études, de tracés de plans, de suivis de chantiers pour le pari déraisonnable de reconstituer d’une façon fonctionnelle une forge complète avec son haut-fourneau et ses machines, et d’aller vers une remise à feu expérimentale, presque deux siècles plus tard ! Exemple unique, sans équivalent connu pour lequel plus d’un aurait bien pu dire « même pas en rêve ». Et pour la petite équipe qui nageait dans la même folie, quel travail de Romains ! Et il y a encore du travail pour aller au bout !
Cela montre en ces jours où on répand la sensation que les réussites sont forcément liées à l’argent et aux gros moyens « à l’américaine » que l’on peut initier des projets porteurs à partir d’un tout petit groupe, et avec de très petits moyens financiers, illustrant cette formule attribuée à Cesbron et que j’ai prise comme viatique depuis longtemps dans mes entreprises :
« Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait »
Aujourd’hui, ce projet est devenu le fer de lance d’un parc métallurgique dans le cadre d’un pôle d’excellence rurale avec la participation de l’Etat, des collectivités territoriales et de l’industrie.
Je vous invite à venir découvrir gratuitement ce parc, dont la présentation figure en document joint, lors des journées d’ouverture des 3 et 4 juillet. Ensuite, il sera dédié avec droits d’entrée à une exploitation commerciale, -mais sans but lucratif-, à vocation pédagogique, touristique, culturelle et de promotion des métiers liés à la fonderie.
Quand les poètes se mettent à rêver, si d’autres croient au possible de leurs « élucubrations »…
Bonne découverte à celles et ceux qui en auront envie, et à bientôt sur le terrain si vous venez le dimanche 4 juillet où j’y serai présent.
Bien cordialement
Toutes mes félicitations, Gérard pour l’aboutissement de ce projet dont je savais combien il te tenait à coeur!
Si je devais définir ton cheminement, je dirais que tu es l’homme des longues études, longues patiences et des projets à très longs termes, ces projets fous qui s’accomplissent dans une implacable ténacité.
Cette phrase vous correspond vraiment, compagnons de l’incroyable:
« Ils ignoraient que c’était impossible, alors ils l’ont fait! «
Pour moi qui ne suis pas originaire de la Lorraine et qui n’avais pas du tout l’esprit tourné, éveillé, motivé vers ce thème de la métallurgie, grâce aux poètes et personnalités comme Gérard Dalstein , Jean-Claude George et Pascal Kwiatkowski, ici sur ce blog Spaflorraine, je me retrouve devant une belle porte ouverte sur le monde de la fonderie, monde à plusieurs dimensions fascinantes, à facettes aussi richement projetées sur le passé, le présent ou l’avenir !
Félicitations particulières à ceux dont la conscience se met au service de notre mémoire collective qui seule alimente le sens des générations futures.
Oui, et lorsque l’on a des passionnés de cette dimension au sein d’une délégation, il convient de le souligner et l’apprécier à sa juste mesure.
Cher Gérard
Tu m’avais parlé de ce projet et je sais ta volonté de porter la mémoire, de témoigner. Bonne chance donc pour la suite! Avec toute mon estime!
Félicitations les plus sincères à vous Gérard..
Nous ne serons pas présents aux portes ouvertes mais nous ne manquerons pas de venir voir ultérieurement .
Nous partageons votre vision sur la suvegarde du dur labeur éffectué
pour les générations futures, votre courage et celui des autres personnes qui ont accomplies ce travail avec vous…
CHAPEAU !!comme vous dires » quel travail de romain » on se doute..
quel courage!! BRAVO
Je me suis déjà exprimé longuement dans l’invitation, et je ne vais pas poursuivre, car l’avanture n’est pas terminée, c’est un jalon.Je voulais simplement souligner le fait que nous sommes aussi, même dans les actes apparemment les plus ordinaires de la vie comme l’éducation des enfants, l’accueil des petits-enfants, et la poésie bien entendu, des »transmetteurs de mémoire » sans lesquels la société humaine ne pourrait pas « tenir debout ». Nous avons tous une ou des couleurs dans cette « mission ».Il est bon d’y revenir parfois, de le conscientiser et…de retourner cultiver notre jardin avec un regard qui bouge.
Merci pour votre intérêt
Haut les coeurs !
Merci, Gérard, pour cette belle leçon d’humanisme que chacun interprétera ou adaptera suivant sa philosophie ou ses convictions. Être des « transmetteurs de mémoire qui permettent à la sté de tenir debout », voilà un bel idéal qui grandit l’homme. Pas étonnant que les coeurs soient « haut » !