Le passé est dépassé
le futur pas encore mûr …
Ne conjugue qu’à un temps :
le Présent !
Pourquoi donc compter les ans
c’est signe de mauvais temps !
Le passé est dépassé
le futur n’est pas très sûr …
Ne conjugue qu’à un temps :
le Présent !
Et quand tu as rencontré
l’âge qu’enfin tu souhaitais
Arrête-toi de compter !
Le passé est dépassé
le futur est hors les murs
Ne conjugue qu’à un temps :
le Présent !
C’est un cadeau … le présent
à ouvrir patiemment
en démêlant les rubans.
Le passé est dépassé
le futur c’est … l’aventure
alors, vis passionnément
… le Présent !
Merci, chère Marie-Agnès,
Quelle délicatesse que d’avoir su en de charmants rubans, nous faire présent de ce présent qui à présent nous échappe!
Il est vrai que cela doit vraiment rester présent à notre esprit!
» Et quand tu as rencontré
l’âge qu’enfin tu souhaitais
Arrête-toi de compter ! »
j’ai envie de dire » ne comptez pas du tout ! « , ce que s’empresse de nous faire si bien comprendre Marie-Agnès : » c’est signe de mauvais temps ! »
de toute façon … si la personne profite du présent, le temps présent se retrouvant dans celui de chaque jour de la vie depuis celui de l’enfance, alors elle ne peut songer à comptabiliser un des seuls instants qui la séparerait d’un âge en particulier, et il n’y aurait non plus, de ce fait dépendance à une certaine conception rêvée d’un futur, confirmé par la dernière strophe :
» Le passé est dépassé
le futur est hors les murs
Ne conjugue qu’à un temps :
le Présent ! »
car souhaiter avoir un âge…. c’est-à-dire, compter jusqu’à cet âge-là, en se disant qu’à cet âge là on pourra en profiter… mais si cet âge-là se passe mal… alors avoir compté en espérant un âge pour un présent qui échoit dans ces conditions-là, c’est prolonger le néant (néant car passé à compter dans le vide) pour se retrouver dans un néant cul-de-sac.
Mais de toute façon, hélas, combien doivent compter les jours malgré eux, tout simplement parce que, vraiment ils ne peuvent vivre au et du présent sur cette planète, enfants ou adultes… et s’ils comptent alors, ce n’est pas dans le même sens … hélas…
et puis il y a ceux qui comptent parce qu’ils n’ont pas le choix, se disant : » je tiens encore un an… » pour voir si les choses vont changer, s’ il y aura enfin un présent à vraiment vivre normalement. Car il est des êtres partout en ce monde qui ne vivent pas et ne vivront jamais, mais survivront et mourront.
Mais retenons surtout ici ce bel élan rythmé de Marie-Agnès qui nous convie dynamiquement à une attitude poétiquement bien enjouée.