Le soleil a fermé son œil
et cerné de gris
s’ourle de nuages maussades;
chagrin qui s’épanche déjà d’une pluie,
mouille les feuillées
et sur une terre crevassée ruisselle,s’infiltre;
soif de l’eau
à boire un trop plein de larmes du ciel.
Là,un homme trempé comme une soupe
dans le paysage crayonné de l’averse.
Un caillou plat à portée de main;
le ramasser et avec le ruisseau
retrouver le geste du ricochet,
accent de l’enfance
accompagné du clapotis
des notes d’eau.
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2 Réponses à “Le geste retrouvé”
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Le cerne de la souffrance et de la solitude entoure tout ce petit poème qui en lui-même est comme l’ aquarelle d’un petit chagrin.
Un sentiment de solitude et de souffrance contenue, très dilué de par l’évocation abondante de l’eau sous toutes ses formes entre ciel et terre, évocation insistante de par le choix d’un vocabulaire thématique.
Nous ressentons bien l’ isolement en noyade de cet homme tourné alors vers son passé auquel il se raccroche comme à une bouée, avec une profonde nostalgie, nostalgie révélée par ce « geste retrouvé » spontané de l’enfant qu’il était.
» Retrouver le geste du ricochet » donc l’effet du ricochet…
en fait de l’adulte à son enfance, c’est par ce poème6caillou que le ricochet est refait :
ainsi donc le lecteur saisit l’importance de ce simple » geste retrouvé » , l’importance de ce poème-caillou lancé comme pour faire ricochet dans le coeur du lecteur.
C’est bien d’être compris autant.
Merci Isabelle Rose d’un tel commentaire…