« Flammes », le dernier recueil de Nathalie JOFA ( Nej) est paru pour le printemps des poètes.
Il comprend une quarantaine de textes inédits ( poèmes et prose poétique) ainsi que des illustrations de l’auteur. De facture artisanale, ( papier fort grammage, couverture Montval) , » Flammes » est une réalisation de l’ Atelier les mains libres. Disponible chez l’auteur au prix de 18 € ( + 2, 20 € frais de port). 318 grande rue. 88000 DOGNEVILLE
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Archive mensuelle de mai 2010
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Qu’il fait bon ripailler dans une vieille auberge…
Lorsque l’hôte chenu sert, avec un clin d’œil,
Un vin dont il est fier, serment de bon accueil,
Un refrain leste émeut les frais rideaux de serge.
Le vin chauffe au-dedans, l’âtre clair au dehors,
C’est l’un des soirs bénis où l’on tutoie la terre,
La braise rougeoyante a creusé son cratère,
La lave du vin rouge enthousiasme mon corps…
Il faut que je me lève et, jusqu’à la nuit noire,
Chante pour mes amis, quelque chanson à boire !
………………………………………………………..
La chandelle fumeuse a des élans de cierge,
Qu’il fait bon ripailler dans une vielle auberge…
La chenille bougonne pour une broutille,
le bourdon marmonne sous la charmille,
l’oiseau s’époumone pour une brindille …
Que Dieu me pardonne mes vétilles,
mes lubies, mes manies, mes folies,
et, dans le cœurs des filles,
toutes mes escarbilles …
Pascal Kwiatkowski vous invite à découvrir son nouveau recueil de poésies « le jongleur de mots » pour petits et grands publié chez l’éditeur « clhoé des lys ». L’auteur (qui est instituteur) aborde des thèmes qui passionnent les enfants : animaux, volcans, nature, amitié… L’écriture est simple, sensible, humoristique. Le livre est préfacé par Yves Duteil qui en parle en ces termes :
«Entrez dans le monde poétique de Pascal… A demi-maux, il dissipe les douleurs. A mots couverts, il nous fait découvrir la subtilité de notre langue, qu’il plie, déplie pour la mettre en boîte, en pièces, en scène… et nous offre ses images jaillies d’un cœur lumineux dont les couleurs se mélangent… » Les poèmes enchantent. Chats, chiens, dragons et fées se côtoient. La poésie de Pascal est un monde merveilleux, entre rêves et réalités.
De page en page, le poète sensibilise les enfants à l’écologie, à la musique et les invite à un voyage au pays des mots ! Le recueil peut être commandé chez l’auteur au prix de 15 euros (port compris).
Pascal Kwiatkowski 16 rue Jean Jaurès 57 310 Rurange les Thionville
Avril fragile
comme la fleur du cerisier
ne pas se découvrir
d’un fil
c’est difficile…
Aimer le soleil neuf
à en pâmer
et le ciel pur
jusqu’à la déraison
Avril en fleurs et bourgeons
de tendres verts
roses corolles
avril frivole…
Des nues bleu pâle
tombe la neige de pétales
légère
Le chat se dore
le chat s’endort
discret
dans l’herbe du jardin
retrouvé
Avril
aux sourires dessinés
sur les lèvres
Avril
aux prometteuses couvées
avril
qui t’a vu naître…
Avril
à la fenêtre ouverte
avril fragile
comme le fil de la toile
tissée par l’araignée
comme la fraîcheur du matin
quand perlent
les gouttes de rosée.
La plume se laisse guider
Même si la main est tourmentée
Elle écrit ce que le coeur ressent
Que ce soit pires ou bons moments
Elle écrit nos sentiments.
La page est blanche et soudain
Elle se met à écrire
Elle est là pour assouvir nos désirs.
Elle court, elle court
En racontant sa maladie d’amour.
Elle était difficile à oublier
Grâce à elle, tout s’est envolé
Elle repart de nouveau
En écrivant d’autres mots
Qui vont nous donner du plaisir
Du bonheur et de la joie
Qui nous mettra en émoi.

En mettant à l’honneur Jacques Prévert pour cette remise de prix du concours de littérature patronné par le Centre d’Art Lorrain, nous sommes heureux du nombre de participants qui se sont engagés et les en remercions.
Pour rendre hommage à cet artiste passionné des mots, je me suis surpris à commettre modestement un scénario au travers d’un rêve :
…Je marchais à ses côtés dans son village. Nous conversions en nous amusant à créer des phrases ornées d’un jeu de mots.
Il m’en proposa une : « Les sots, s’ils sont de Lyon, cela n’empêche pas des andouilles à Vire ! »
Et moi celle-ci : « Tu me reproches de ne composer que des sonnets ; vois-tu, à tes yeux, je passerais pour un drôle d’oiseau si je vivais sans sonnet ! »
Plus tard, la discussion tourna autour de la poésie de manière plus sérieuse.
En rejoignant la maison, nous pouvions apprécier la douceur du vent apportant la fraîcheur de la mer, l’odeur de la terre humide et le feu du soleil couchant.
Dans son atelier, je lui proposai un poème reprenant l’amour né des quatre éléments cités plus avant avec l’espoir qu’il séduirait son goût pour le surréalisme :
Moi, si j’étais la terre ouverte à toute flore,
J’attendrais ta corolle exhalant son parfum,
Pour sentir en ton âme, ô moment opportun,
A l’ombre d’un soupir l’amour enfin éclore.
Moi, si j’étais de l’eau, sans perdre un seul instant,
Je te caresserais de mon âme fluide,
Pour, dans l’étreinte, enfin te voir en néréide,
T’exalter en soupirs par un désir constant.
Moi, si j’étais le feu, d’une subtile flamme,
J’embraserais ton corps doucement tout le jour,
Unissant dès le soir, en des gestes d’amour,
Chaque soupir nocturne au plaisir qu’il réclame.
Moi, si j’étais le vent, fils d’un pôle idéal,
Je chanterais ton nom, tel un poète hellène,
Pour mieux t’offrir ainsi ma douce cantilène,
Jusqu’au dernier soupir demeurer ton féal !
A ma déconvenue, le rêve s’arrêta net et je ne pus savoir ce que Jacques pensait de ce poème.
Ainsi, chers Amis, l’imaginaire se meurt parfois et se ramasse à la pelle comme les feuilles.
Jean-Jacques Chiron
Président du Jury
Palsambleu! je ponctue la surprise sans sursaut
Fichtre! je marque l’étonnement sans oh! sans ha!
Bigre! j’accentue l’incroyable sans croire vraiment
Jarnicoton! je jure,donne de la portée, sans colère
Pardi! je souligne l’évidence sans trait
Peuchère! j’appuie les mots sans les toucher
et le sens soutenu peu nous atteindre
Chemin des quatre saisons…
Il faut vite que l’on rêve…
Que rime la déraison
si la lumière est si brève…
Aux limites de la rupture
En équilibre sur le mur
Le funambule à la fracture
Ouverte, habilement s’assure.
Il vacille sur la tangente
Qui dangereusement bascule
De droite, de gauche, d’avant,
D’arrière, redresse titubant.
Le contrepoids gîte, s’agite
Trouve, miracle, l’équilibre
Du balancier qui à l’air libre
Rétablit l’impossible assiette.
Et sous son poids stabilisé
L’équilibriste mis en boule
Se retrouve bien installé
Sur le fil du rasoir, trop tard,
Le mur penché, lézardé croule.