Ce mot- rejet
Condamne l’homme qui vient à nous,
Sans le connaître.
Carte de séjour, papier d’identité,
Centre de rétention, charter.
Il ferme les portes,
Les yeux et le cœur.
Il laisse sur le trottoir
L’autre, l’étranger.
Ce mot- clandestin,
Ateliers de la honte,
Exclut, exploite,
Rejette dans la misère.
Il montre du doigt.
Il jette la première pierre
Et arme les assassins.
Ce mot-haine,
Accroché aux barbelés,
Ensanglante notre Histoire
Du haut des miradors.
Ce mot-ghetto,
Ségrégation, épuration ethnique,
Camp de concentration
Remplit les charniers
De l’Humanité.
Il est vrai…
Et ce mal, cette lèpre sévit au sein de toute race, de toute éthnie, de tout pays.
Ce rejet de la différence réside dans la peur instinctive de l’inconnu, la crainte ancrée, venue du plus pronfond des âges et de l’humanité, de se voir agressé, envahi, soumis par » l’inconnu ».
Combien de temps encore, de décennies, de siècles, avant que l’évolution de l’humanité toute entière fasse que tout homme en ce monde ait dépassé tout cela?
Waouh, vaste défi Joëlle…
depuis la nuit des temps, on n’arrive pas assez à s’accepter et à cohabiter…
Oui, Pascal, il s’agit bien de rejet…et de barbarie comme votre choix des mots le montre bien
Notre richesse serait le partage pourtant…
Il y a hélas tant et tant de formes de rejet autour de nous, du plus évident au plus subtilement invisible hélas : des étrangers, il y en a partout sans que cela soit forcément des étrangers au sens premier du terme.
Par ailleurs je reprends une réponse de Marie-France :
« on n’arrive pas assez à s’accepter et à cohabiter… »
la réciprocité dans la qualité des rapports humains est si difficile à gérer partout à tous les niveaux dans le monde que c’est peut-être de là que naissent les premiers risques du rejet