Il y a des mots tellement beaux
Qu’on voudrait s’y noyer,
Des mots, des mots doux et tendres,
Des mots faciles à comprendre,
Légers et vrais comme des sceaux.
Parfois ils font mal comme des couteaux,
Il vaut mieux les refuser,
Les mots flous réduits en cendres
Qui sont difficiles à entendre
Lourds et pesants tels des anneaux.
Pour me plaire, rien que de belles eaux
Difficiles à dire, à oser,
Mots habiles pour mieux descendre
Le chemin de vie, passer
Le pont de la rivière et tendre
La colombe au milieu des corbeaux.
Ce poème nous invite à une noyade stoïque, une immersion volontaire dans le Beau afin que l’âme en rejaillisse sous forme d’une colombe lumineuse à en décolorer les oiseaux noirs et « éteindre » la portée noire de leurs messages. La lumière qui éteint la nuit du mauvais !
Oui, une noyade mais de celle-là j’en veux bien tous les jours car elle permet d’emporter
Oups! voilà la suite, elle permet d’emporter et de mettre en parenthèse, la laideur sous toutes ses formes….