Le mot du Président du jury du concours littéraire du Centre d’Art Lorrain

En mettant à l’honneur Jacques Prévert pour cette remise de prix du concours de littérature patronné par le Centre d’Art Lorrain, nous sommes heureux du nombre de participants qui se sont engagés et les en remercions.
Pour rendre hommage à cet artiste passionné des mots, je me suis surpris à commettre modestement un scénario au travers d’un rêve :
…Je marchais à ses côtés dans son village. Nous conversions en nous amusant à créer des phrases ornées d’un jeu de mots.
Il m’en proposa une : « Les sots, s’ils sont de Lyon, cela n’empêche pas des andouilles à Vire ! »
Et moi celle-ci : « Tu me reproches de ne composer que des sonnets ; vois-tu, à tes yeux, je passerais pour un drôle d’oiseau si je vivais sans sonnet ! »
Plus tard, la discussion tourna autour de la poésie de manière plus sérieuse.
En rejoignant la maison, nous pouvions apprécier la douceur du vent apportant la fraîcheur de la mer, l’odeur de la terre humide et le feu du soleil couchant.
Dans son atelier, je lui proposai un poème reprenant l’amour né des quatre éléments cités plus avant avec l’espoir qu’il séduirait son goût pour le surréalisme : 

Moi, si j’étais la terre ouverte à toute flore,
J’attendrais ta corolle exhalant son parfum,
Pour sentir en ton âme, ô moment opportun,
A l’ombre d’un soupir l’amour enfin éclore. 

Moi, si j’étais de l’eau, sans perdre un seul instant,
Je te caresserais de mon âme fluide,
Pour, dans l’étreinte, enfin te voir en néréide,
T’exalter en soupirs par un désir constant. 

Moi, si j’étais le feu, d’une subtile flamme,
J’embraserais ton corps doucement tout le jour,
Unissant dès le soir, en des gestes d’amour,
Chaque soupir nocturne au plaisir qu’il réclame. 

Moi, si j’étais le vent, fils d’un pôle idéal,
Je chanterais ton nom, tel un poète hellène,
Pour mieux t’offrir ainsi ma douce cantilène,
Jusqu’au dernier soupir demeurer ton féal ! 

A ma déconvenue, le rêve s’arrêta net et je ne pus savoir ce que Jacques pensait de ce poème.
Ainsi, chers Amis, l’imaginaire se meurt parfois et se ramasse à la pelle comme les feuilles. 

Jean-Jacques Chiron
Président du Jury 

 

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