Dormir les yeux ouverts, braqués sur les barreaux
Pour capturer dès l’aube un rayon d’espérance,
Un carré de ciel bleu sur le chemin d’errance
De tous les prisonniers, victimes ou bourreaux.
Dessiner une fleur sur le noir des carreaux
Pour oublier l’arôme âpre de la souffrance,
Apprivoiser l’angoisse avant la délivrance
De ces enfants martyrs aux mains des généraux.
Composer un cantique à l’ombre d’une église
Pour éviter de voir jusqu’où l’âme s’enlise
Quand l’artiste se meurt sur le marché de l’or ;
Et moi j’écris l’amour pour essayer de vivre,
Rêverie éphémère en face de la mort,
Au soleil des amants de chaque nouveau livre.
(Extrait du recueil « Les hallucinations »)
J’ai lu et relu ce poème et n’ai pu y trouver aucune faille.
Mais je n’aime pas votre poésie trop lisse, trop compassée, trop légère et trop ennuyeuse à force de perfection.
Ca au moins, c’est du direct ! Vous avez raison, je suis quitte de me demander si c’est du lard ou du cochon !…
C’est également un énorme scoop car légère est certainement l’adjectif qui qualifie le moins bien ma poésie ! Je suppose que cela va réjouir mes fidèles lecteurs quand ils vont apprendre que, tout bien réfléchi, ma poésie est légère ! Je me demande d’ailleurs comment on peut être à la fois compassé et léger… Mais peu importe. Je retiens en outre qu’elle est parfaite, ce qui n’est pas un mince compliment, même ainsi tourné…
Si vous êtes un internaute de passage, je suppose que vous ne reviendrez plus sur le site et j’écris donc en vain.
Dans le doute, si jamais vous êtes un visiteur fidèle ou en devenir, j’aimerais vous rassurer. Ce blog est communautaire et rassemble plus de trente adhérents de la SPAF Lorraine qui est la Société des Poètes et Artistes de France, délégation lorraine. J’en suis l’heureuse administratrice et chaque jour, je publie un poème d’un auteur différent. Autant vous dire que ce blog est très riche et très varié et il est donc impossible que vous n’aimiez pas venir y flâner régulièrement puisque, si j’en crois votre commentaire, vous aimez la poésie quand elle n’est pas classique.
Chaque jour, vous pouvez ouvrir notre blog avec la garantie d’un nouveau poème. Si vous voyez comme auteur Isabelle Chalumeau (Zaz = Isabelle Chalumeau), alors fuyez ! Mais revenez le lendemain, un autre poète sera à l’honneur et saura sans doute vous donner le plaisir que nos visiteurs sont en droit d’espérer en venant sur notre blog.
Je vous souhaite donc de revenir bientôt et si un poème vous plaît, n’hésitez surtout pas à mettre un gentil commentaire qui fera toujours plaisir à l’auteur.
Isa, j’aime bien le terme: » et j’écris donc en vain »,( pour un écrivain…c’est le comble!
…N’est- ce pas, Julie? euh, pardon: Denis!
Oui, Joëlle, je suis allée d’emblée vérifier si l’adresse IP de Denis n’était pas identique à celle de Julie/Stef/Maurice qui a sévi sur mon blog perso. Elle est différente. Mais cela ne prouve rien car l’animal a pu écrire d’un autre ordinateur. Bah ! il nous aura au moins divertis pendant quelques minutes !…
Le message initial me laisse interrogatif, car lorsqu’on aime la poésie le réflexe n’est certainement pas d’essayer d’y déceler d’éventuelles failles, si toutefois on peut retenir la notion de faille comme pertinente en la matière, mais de se laisser porter par le texte aussi loin que possible. Certes, on peut trébucher dans cette ballade sur des défauts divers, mais le plaisir de lire et d’accompagner un peu l’auteur n’en est pas gâché pour autant, sauf à se trouver devant des textes trop provocants, ce qui n’est pas le cas sur ce blog, heureusement
Le message m’apparaît par ailleurs « étranger », c’est à dire hors du champ de la dynamique que le blog que la SPAF cherche à impulser pour la promotion de l’expression poétique, et plus généralement artistique. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il émane d’une personne étrangère au milieu. Mais ça n’a pas grand intérêt.
La seule chose qui saute malheureusement aux yeux, et que l’on ressent à travers une analyse aussi compactée qui ne domine pas du tout son sujet, c’est la caractère inamical de l’intervention. Quand on a du talent, on a pas que des amis !
Mais ce qui est intéressant, sujet sur lequel on pourrait revenir à d’autres occasions, c’est la notion de perfection. Elle me paraît dangereuse, voire nuisible à la cause que l’on voudrait ainsi porter au « Parnasse », car elle ne pourra in fine ne s’appliquer qu’à la forme, alors que justement, celle ci est caractérisée par son caractère relatif à une culture et à une époque. Rechercher l’excellence ou une certaine excellence dans nos ouvrages, aller le plus loin possible dans l’expression de nos richesses, sans ignorer aucune des facettes de la réalité qui nous entoure et nous interpelle, cala me semble sain et porteur. Je laisse volontiers la perfection s’ennuyer dans le monde cérébral des idéaux sans avenir.
Quand on lit un poème
Pour y trouver des failles
Tel un juge suprême,
C’est que l’esprit déraille
Du mauvais amateur
De poésie classique
N’ayant pas vu son coeur
Bondir de joie lyrique
A son mot « compassé »
Donnant la confusion
A qui, en vérité,
Vibre au mot « compassion » !