Fidélité : n.f. Qualité d’une personne ou d’une chose fidèle.
Fidèle : adj. 1. a. : Qui manifeste de la constance dans son attachement, ses relations. b. Qui n’a de relations amoureuses qu’avec son conjoint, son compagnon.
2. Qui ne s’écarte pas de la réalité, de la vérité, du modèle ; exact, sûr.
3. Qui dénote un attachement durable. Amitié fidèle.
4. Fidèle à : qui ne varie pas, qui ne s’écarte pas. Fidèle à ses promesses.
5. Se dit d’un instrument qui donne toujours la même indication quand on répète la mesure.
n. 1. Personne qui pratique une religion. 2. Personne qui fréquente habituellement un groupe, un lieu, etc. Un fidèle des concerts rock.
Et pour vous, qu’est-ce que la fidélité, ou être fidèle ?
Peut-être peut-on trouver une forme de réponse à cette question dans l’étymologie du mot .
La fidélité » fidei » trouve sa racine dans la foi.De même jadis disait-on « accorder sa foi » lorsque l’on se faisait promesse de mariage.
Cette foi s’apparente à un total abandon, une totale confiance et une totale constance dans l’accomplissement de ces deux vertus.
Ceci n’est que l’ébauche d’un développement que Gérard, en terme de philosophie pourra certainement mener bien plus loin que je ne saurais le faire.
Un seul commentaire pour la fidélité ? Il faut croire que ça n’est pas dans le vent.
Et pourtant ! Une des clés de lal marche du monde est certainement là !
J’élimine tout de suite la fidélité par mimétisme, qui se transmet comme un principe à respecter avec toute la culpabilité qui peut s’exprimer dans sa transgression.
Je vais essayer d’être très court, et cela à partir de mon expérience non pas de la fidélité (le mot au singulier renvoie au principe), mais des fidélités. Il n’est pas possible de séparer fidélité et cohérence, et si les maquisards malgré leurs opinions politiques parfois très éloignées n’avaient eu qu’une fidélité de principe, ils n’auraient pas tenu le coup très longtemps, ni réussi de pareils exploits.
Ce qui me venait à l’esprit sur ce thème, ce sont deux mouvements de vie qui habitent l’Homme, un mouvement horizontal, qui l’invite à tout explorer sans jamais s’arrêter, comme dans un jeu de hasard (par exemple au niveau social, on voyage, on va voir ce qu’il y a de plus spectaculaire au monde, cinq minutes devant Chéops, cinq minutes devant les chutes du Niagara etc.), et un autre mouvement, vertical, qui l’invite à s’enfoncer dans le mystère de la vie, là où les distances, les richesses apparentes, l’abondance visible n’existent plus. Et le voyage est vertigineux, et le prisonnier dans sa petite cellule peut atteindre un degré de liberté et de conscience d’être accessible à bien peu de ses semblables hors des barreaux.
La fidélité dont j’ai l’expérience, dans mes entreprises comme dans mon couple ou dans mes relations est inscrite dans cette dynamique verticale. Elle n’est pas une évidence ni une loi de création, mais une ouverture vers un monde un peu différent. Cela ne signifie pas que la coexistence des deux mouvements n’est pas possible, au contraire. Mais il faut distinguer sur quel axe on se trouve le plus heureux à construire, c’est tout ! Et cela appartient à l’expérience de chacun suas qu’il soit possible de juger d’une valeur hiérarchisée..
Les animaux, auxquels on, reconnaît bien trop souvent l’instinct comme une substitut d’intelligence, ont souvent démontré et démontrent toujours, pour un certain nombre d’entre-eux qu’ils sont capables entre eux (je ne parle donc pas des animaux domestiques) de fidélité, notamment de risquer leur vie pour un des leurs ou même, plus étonnant, celui d’une autre espèce, en parfaite contradiction avec l’instinct de conservation sensé tout régir en leur règne.
De quoi méditer sur la notion de fidélité !
Merci pour ce développement, Gérard,
( Il faut dire qu’il n’est pas facile d’aborder ce sujet sans »plonger » dans les clichés convenus)
C’est pourtant ce que tu as fait avec toute la rigueur du philosophe, prenant le temps d’en appréhender toutes les facettes et la tâche n’était pas facile!