Aujourd’hui, le ciel est gris…
Son crachin s’évapore,
Pourtant avant la pluie…
Car Jean Ferrat es mort,
Chantant, dans les nuages,
De sa voix chaude et claire,
Sa poétique rage
D’humain voyant sa terre
Dans un état pareil
Au vaisseau Potemkine,
Forcée par le soleil
A donner bonne mine
A sa pauvre montagne,
Aussi défigurée
Que le sont les campagnes
Dont les crânes rasés
Ressemblent aux milliers
De déportés sortant
De leurs wagons plombés
Et qui, précisément,
Pleurent pour l’accueillir
Au cœur d’un paradis
Lui disant, sans mentir,
Que c’est beau, c’est beau, la vie…
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Archive journalière du 15 mar 2010
Adhérent de la SPAF délégation martiniquaise, Luc André possède un blog dédié aux acrostiches : http://acrostichelucandre.centerblog.net/
N’hésitez pas à aller y faire un tour et lui laisser un petit commentaire.
Monsieur et Cher ami poète,
Membre de la SPAF, Délégation Martinique, je découvre par hasard le blog de votre Délégation qui m’a tout de suite emballé.
J’espère que de temps en temps nous pourrons échanger de beaux textes puisque moi-même j’ai mis en place un blog depuis Le 1er Octobre 2009. Ma particularité est d’écrire en acrostiche, en alexandrins et en double rime !
J’ai d’ailleurs innové en créant des publicités en poème avec les mêmes contraintes.
Je ne manquerai pas de communiquer aux membres de la Délégation Martinique ainsi qu’à nos amis et sympathisants les coordonnées de votre blog car ce qui fait vivre un blog ce sont les visites et les commentaires.
Nous comptons d’ailleurs mettre en place un blog pour notre Délégation afin que tous ces anonymes qui ont des choses à dire et à partager trouvent un espace d’expression.
Nous ne manquerons pas de vous informer de sa mise en place.
Bien à vous
Mes cordiales salutations
Luc ANDRE
Il court, on galope derrière à jamais
Pour le rattraper, en gagner, du temps
Sur le temps qui s’en bat l’œil, lui, il passe
Le temps
Au demeurant, il est perdu tout le temps
De plus il prend un S mais il y a un temps
Pour tout, pour tous dans le même temps
Il fut un temps où il passait sagement
Le temps
Regardait le temps… qu’il fait,
Maintenant, il fuit, jamais des heures
Il n’arrête le mouvement,
Le temps
A la bonne heure. Sans s’arrêter
Je le contemple des heures durant
Le regarde filer fier comme Artaban
Le temps
Il faut lui laisser le temps, au temps
D’évoluer au fil du temps qui passe
Immuable et mouvant
Le temps.
Et tournent les saisons, les jours, les années
Dans un ballet fou, infini, régulier
Se succèdent alors les secondes à la ronde
Et s’égrène à jamais le passé,
Le présent englouti le temps
Tout l’univers s’y soumet
En même temps…