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Archive journalière du 28 fév 2010

Une rencontre littéraire fracassante…

Nous étions plusieurs auteurs de la SPAF à participer ce jour à la manifestation « Autour du Livre » de Chaligny.
Au départ de chez moi, le vent ne soufflait que modérément malgré la tempête annoncée et je pris la route avec confiance, mon Tomtom branché pour m’aider à retrouver ma route. Depuis l’année dernière, j’avais oublié…
Soudain, dans le rétroviseur, je crus reconnaître un ami poète qui tournait à droite alors que j’étais engagée pour continuer tout droit. Perplexe, je me rangeai sur le bas-côté et réfléchis. Puis je décidai de redémarrer pour aller faire demi-tour. Soudain, un choc cloua ma voiture sur place ! Une fraction de seconde, je pensai : « Quel est l’abruti… » et je vis dans le rétroviseur latéral… mon ami poète Bernard Appel !
Nous sommes sortis de nos véhicules respectifs et avons commencé par nous faire la bise, ce qui a dû étonner un éventuel observateur !
En réalité, j’étais soulagée que ce soit lui car une femme peut redouter le pire lorsqu’elle se rend responsable d’un accident qui abime la voiture d’un macho… Avec Bernard, j’étais assurée de ne pas recevoir à la figure les noms d’oiseaux et autres réflexions désagréables sur la soi-disant incapacité des femmes à maîtriser un véhicule. Et comme je ne suis guère plus compétente aux fourneaux, je me serais sentie pour le coup franchement dévalorisée ! Alors peu m’importait que ma voiture soit endommagée (plus que celle de Bernard, ce qui n’est que justice) et que mon assureur me pénalise !
Et comme je pars demain en vacances (si nous réussissons à faire remettre en place une tuile du toit que le vent a soulevée !!!), mon garagiste aura une belle grande semaine pour bichonner ma petite Aygo ! Et Bernard aura grâce à moi une belle aile toute neuve !…

D’une boucle du temps

Ne me fiant qu’au présent s’accrochant à mes chausses,
Je croise des témoins de souvenirs datant,
Des fantômes surgis d’un passé qui se gausse,
M’attendent au détour d’une boucle du Temps.

Il m’est souvenance, d’avoir cueilli la rose,
Ses épines griffant mon cœur à bout portant,
J’imaginai pourtant vivre l’amour en rose
Mais je dus l’enfermer dans les pages d’antan.
Voici qu’un vent malin, sur ces pages bien closes,
vient de feuilleter mes folios à l’encan,
Que la rose séchée, de nouveau s’est éclose,
Mais l’épine émoussée renonce à son piquant.

Et mes copains d’abord, mes amis de symbiose,
Nous étions inconscients, nous buvions nos vingt ans,
Avides en projets de nos idées grandioses,
Nous plongions dans la vie de nos jeunes printemps.
Quarante années plus tard, je les entends qui causent
Au pas de ma porte, les vieux adolescents,
Nul ne manque à l’appel quand l’amitié s’impose
Près des soixantièmes, hurlants et rugissants.

Chasseur au fond des bois, où je fus amaurose,
Toi le maître de l’arc, de la flèche traçant,
Tu m’indiquas la voie, si noble et si grandiose,
Au plus près du gibier aux abois angoissants.
Puis encore à ce jour, dans mes chasses décloses,
Fatale la flèche, fend sa cible en sifflant ,
Armée par le Tao que ton brio propose,
Des ombres furtives je toucherai le flanc.

Des décennies passées, me poursuit la névrose,
Mon premier compagnon, de route, de talent,
Que je connus jadis dans une étrange osmose,
A l’ombre du Pont Neuf, le long du Vert-Galant,
Te voilà revenu, dans une apothéose,
Tes Christs coléreux bousculant le croyant,
Submergeant de tes arts, maîtrisés en virtuose,
Te voici l’homme roc, solide et flamboyant.

Ne me fiant qu’au présent s’accrochant à mes chausses,
Je croisais des témoins de souvenirs datant,
Des fantômes surgis d’un passé qui se gausse,
M’attendaient au détour d’une boucle du Temps.




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