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Archive journalière du 22 fév 2010

Au marché

Qui ne s’est jamais laissé embobiner
Par les bobards du boni menteur ?
Le pèlerin qui met sa pèlerine ?
Et le camelot vend sa camelote
Au chevalier à chevalière.

Le jongleur remballe ses balles
La commère bigote papote
Et de sa poudre arrête le curé
Le maraîcher ramène sa fraise
A l’arracheur, en primeur.

Le boucher versatile déboucha
La bouteille et versa t’il le verre de l’amitié
Au cantonnier qui chantonne en bord de route
Tandis qu’entonne la Marseillaise
A tue-tête le savonnier

Se peut-il que le tanneur de chagrin
Veuille faire la peau au bourrelier
Qui roue de coups le carrossier
Et fouette cocher…
C’est la ronde des vieux métiers 

Retour à COURCELLES

C’était un matin de printemps,
Le huit avril, précisément,
En cette « journée de la femme »
Mon pote était tout feu tout flamme

Lorsque je le vis, vers midi,
Il louait « urbi et orbi »
De toute femme les vertus …
Il se mariait … ! Qui l’eut cru ?

Tu vas enfin franchir le pas,
Lui dis-je, alors, explique-moi.
« J’ai, dit-il, mené mon enquête
« En remontant jusqu’aux prophètes.

« Adam, l’ancêtre, m’a dit qu’Eve
« Etait le plus beau de ses rêves,
« Mais qu’aussi, dès le lendemain,
« Venaient la pomme et les pépins !

« Samson disait à Dalila :
 » – C’est bien grands ciseaux que voilà !
« Il m’est apparu très soucieux,
« Je crois qu’il se faisait des ch’veux.

« Et, sur son île, Calypso
« Avec Ulysse, allegretto,
« Dansait, lors que, dans l’ennui,
« Pénélope faisait tapisserie …!

« J’ai vu Titus et Bérénice
« Puis, Abélard et Eloïse,
« Bérénice a perdu Titus
« Abélard perdit beaucoup plus.

« Rodrigue, le bel Hidalgo,
« Echafaudait quelque château,
« En Espagne, l’énergumène,
« C’était pour les yeux de Chimène !

« Les yeux d’Elsa m’ont fasciné,
« Je lui aurais bien composé
« Un poème ou quelque chanson,
« Mais, je ne suis pas Aragon.

Tu vois, me dit-il rassuré,
« Le présent vaut bien le passé.
« Je vais me marier, c’est dit,
« Maintenant, je rentre au Pays. »

Il s’en revenait à Courcelles,
Disant que les filles y sont belles.
Moi, je ne l’ai pas contredit
Et c’est pour cela mes amis
       Que je suis ici. 




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