Je suis morte en mon corps depuis cet accident ;
Seul mon esprit divague au gré du souvenir
Où j’entends le tonnerre et le cheval hennir,
Vacarme camouflant l’écho d’un cri strident.
Un trou noir a suivi le chaos précédent,
Coma de plusieurs mois avant de revenir ;
Sans bouger ni parler que vais-je devenir ?
Et comment me soustraire au désespoir mordant ?
Aveugles sont mes yeux, cernés de barricades,
Que mon cerveau nourrit de clichés en cascades,
Prisonniers du passé sur mon île d’airain ;
Clouée au pilori d’une vaine survie,
Je compose en mon cœur un douloureux quatrain
Mais ne peux fuir les jours dont je n’ai plus envie !
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