La mer est à la fenêtre des yeux
Le soleil, au reflet de la mémoire
L’imagination se fait espoir
Je rêve, je rêve parce qu’il pleut.
Le ciel s’abat sur le mois d’août
L’été depuis des jours succombe
En équilibre sur sa tombe
Le bel été est à genoux.
Les jours à pas lents raccourcissent
Le ciel se meurt de l’astre absent
La sève se fige comme le sang
Je prie pour que l’horizon s’éclaircisse.
Le large est au seuil des âmes
L’aube est d’un rose imaginé
Je rêve que m’emporte la marée
La pluie de cet été nous damne.
Le foin, les prunes, l’orée du bois
L’anisette bue au zénith
Parfums que les souvenirs habitent
Quand les lézards sont aux abois.
L’été a le regard étrange
De l’enfant délivré mort-né
Cet automne prématuré
Pisse, maussade, dans ses langes.
Ma peau se plisse de frissons
Du soleil, manquent les caresses
Le sol brûlant et la paresse…
Ma peau se couvre de tessons.
La mer est à la fenêtre des yeux
Le rouge dans le verre de cristal
On trinque à l’été en cavale
Rêvant qu’il revienne radieux.
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