Tristesse d’automne

Au fond de la forêt cuivrée et mordorée,
Près d’une clairière, dort au soleil, un étang ;
Seule quelque brise l’éveille clapotant.
L’aube s’y reflète dans sa chaste clarté.

Et, au long des sentes, les matins bigarrés
Se trainent en longueur sous des cieux nonchalants
Jusqu’au précieux zénith, qui les rend plus brillants.
L’après midi grisé, se plaint du vent glacé.

Rousse de lumière, la plaine frémissante
Etend sa tristesse charmante et frissonnante,
En caresse et tendresse au bas des blancs coteaux.

L’horizon maintenant se couvre de nuées
Et le soleil pâle tombe presque aussitôt ;
Le paysage fuit dans l’ombre parfumée. 

Gérard Bollon-Maso (SPAF Délégation lyonnaise)

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