Lorsqu’un émoi subtil s’embellit d’un « je t’aime »,
Berçant le chrysalide au cœur d’adolescent,
Il offre à ressentir hors d’un monde innocent
Le doux premier baiser sans craindre l’anathème.
D’un aveu seul émane un songe évanescent
Lorsqu’un émoi subtil s’embellit d’un « je t’aime »;
Le vernal bonheur sacre un amoureux baptême :
Le désir se prolonge au feu de l’indécent.
Ferment des temps heureux, fort d’exposer son thème,
Le couple s’harmonise à l’hymne qu’il pressent ;
Lorsqu’un émoi subtil s’embellit d’un « je t’aime »,
Ce fol instant recèle un destin flavescent.
Dans le soir de la vie, au jour du chrysanthème,
Sous le ciel d’où s’exhale un frisson de l’absent,
Une larme découvre un deuil convalescent,
Lorsqu’un émoi subtil s’embellit d’un « je t’aime ».