Après avoir marché dans les sentiers de pierre
Déchirant pas à pas mon cœur et mon manteau
Mais devinant la cime au-delà du coteau
Destin, je franchirai ton ultime frontière.
Et quand le dernier mot de ma longue prière
Du carcan de la peur aura brisé l’étau
Mon âme embarquera sur l’étrange bateau
Menant à l’infini rivage de lumière.
Lorsque de ma douleur, chaque goutte de sang
Pourra s’épanouir au sillon renaissant
Je saurai moissonner un bouquet d’espérance.
Recueillant de mes vers une brûlante sève
A Dieu j’en offrirai l’infime quintessence
Alors, j’aurai touché les confins de mon rêve.
(extrait de « RIVAGE » 1983 )