J’écoute gémir le vent dans le bois qui frémit
j’entends comme une plainte
Je regarde les cieux où la lune blêmit
et je la vois éteinte
Je contemple la mer, me berce du ressac
je suis au bout du monde
Vent debout, je résiste aux courants démoniaques
je me sens moribonde
Je cherche la lumière dans des rues ténébreuses
je recherche un asile
Oh comme j’aimerais me sentir amoureuse
de ce nouvel exil !
Je vois au bout du quai un homme qui me hèle
serait-ce un étranger
un voyageur perdu, un enfant d’Israël
un messager de paix ?
Je me hâte vers lui mais voilà qu’il s’éloigne
je hurle dans la nuit
Mes cheveux sont mouillés et le vent les empoigne
Et tandis qu’il rugit…
je regarde mourir la silhouette dans la brume
Ses bras bougent encore…
Le silence habite dans l’antre de Neptune
au pied du sémaphore.