Un secrétaire,
un sous-main,
une plume d’oie,
un encrier
et au courant de la plume
rien que le flot des mots pour elle
qui font le flot au ruban de se dire,
rien qu’un émoi qui parle
épistolaire sur papier vergé et billet doux
pour porter aux nues ses tendres frissons.
Plus intimes encore que les mots oraux
qui se perdent dissous dans l’air
quand la mémoire ne les retient,
ceux du profond de l’âme
qui se couchent pour la mériter
accorte fleur de la fleur de la vie.
Sans tâche d’encre les mots se dessinent
et dessinent le banc dans le parc où primesautiers
les piafs viennent se joindre au tableau enchanteur
qui se tient main dans la main,
dessinent le charmant faisant la cour
à la belle toute endimanchée d’une robe blanche
et la précaution d’une ombrelle,
la barque romantique à vau l’eau
qui musarde pour leur laisser le temps
de leur présences,
le soir sous la lune
où se goutte le frais
pendant que se rafraîchit le rêve en été.
Dessinent, de pleins ,de déliés
demain plein soleil qui pointe au réveil,
signent ton petit nuage.
La poudre de la boîte à sable fixe l’encre sans coulure,
le réveil sonne,
aujourd’hui je t’aime au vingt et unième siècle,
je t’écris un sms: je t’m…
Je n’ai plus de secrétaire,
pas de plume d’oie,d’encrier,de boîte à sable;
je te promets une lettre;
mon ami Pierrot prête-moi ta plume…
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