C’était un soir de pleine lune.
Il était un peu après minuit.
Le fermier s’était endormi.
Il ronflait comme un avion
Qui traversait le mur du son.
Tout d’un coup, sapristi,
Il entendit de drôles de bruits
Qui venaient de sa grange.
Il pensait les animaux endormis !
Il s’habilla en vitesse,
Traversa la cour,
Et soudain résonna un tintamarre.
Il crut que c’était le renard
Qui courait après les canards
Pour se faire un festin,
Le sale coquin.
Il poussa la porte de la grange,
Et là, chose étrange,
Les poules étaient sur l’estrade
Entonnant une sérénade,
Et les coqs de la basse-cour
Paradaient et montraient leurs atours.
Plus loin les vaches et les cochons
Dansaient le charleston.
Les moutons et les lapins,
Eux, tapaient sur des caissons
Qui faisaient de drôles de sons.
Les bourricots et les taureaux
Jouaient au lasso,
Ma parole, ils se croyaient au rodéo.
Les petits agneaux chantaient à tue-tête,
O solé mio, o solé mio.
Les oies et les canards,
Attablés devant l’abreuvoir,
Buvaient du coca, en chantant la traviata.
Le fermier se dit, je suis entrain de rêver,
Je vais me réveiller.
Mais rien ne changea. Tous les animaux
Chantaient là là là là là là.
Finalement, le fermier fut conduit à l’hosto.
On le trouva en caleçon,
En train de danser le charleston
Entre les vaches et les cochons.
Pour les animaux on dut appeler le véto,
Qui leur fit une piqûre,
Avec une drôle de mixture.
La folie était terminée,
Ils dormirent toute la journée.
- Accueil
- > Archives pour le Mercredi 6 janvier 2010