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Archive mensuelle de décembre 2009

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Un peu de buée mauve

Pleurent,
larme à larme,
quelques feuilles mourantes
sur mes joues. 

Le chagrin saccage tout. 

C’est sûr, désormais,
 Jamais plus le printemps ne refleurira. 

S’avance un ultime hiver
Que gifle le vent sinistre de l’oubli. 

Seule, un peu de buée mauve,
dernière trace d’un souffle inutile,
 erre encore dans le ciel absurde, vide et glacé.,
en quête de tes yeux
évaporés dans les nuages
où je suis déjà pendu… 

Vivre quand même de Julien Gascht

Un livre pour raconter sa vie : après cinq ans de travail titanesque, Julien Gascht, 30 ans, atteint de la « Myopathie de Duchenne » sort son autobiographie. « Un témoignage pour les jeunes malades ».
Vivre quand même de Julien Gascht dans Divers pdf communiqudepresse.pdf
pdf dans Publications vivrequandmme4medecouverture.pdf
pdf affpromovivrequandmme.pdf
Nous soutenons la démarche personnelle de ce jeune homme et de l’équipe qui le soutient dans son combat contre la maladie.

Tout près de toi

Tout près de toi enfant, je me moquais du temps.
Au sortir de l’école, tourné vers l’aventure je courrais les ruisseaux, franchissais les clôtures, Interrogrant les fleurs, les oiseaux… en chantant. 

Tout près de toi adulte, malgré l’emprise du temps Ecoutant le silence offert par la nature, J’imaginais le monde fait de belles créatures Préparant secrètement la venue d’un printemps. 

Tout près de toi veillard, au chevet de la mort, C’est un vent d’espérance qui semble souffler encore En faisant résonner une foule de mot d’Amour. 

Hier, aujourd’hui, demain tout près de toi, mon coeur Battra éternellement vers une vie de bonheur. 

Tout près de toi Poète… tout près de toi toujours… 

Patrick de Brousse de Montpeyroux

debrousse.jpg
Né au siècle dernier à Nancy,  Recherche la vérité pour la faire connaître en écrivant…
Avec le rêve et l’imaginaire de la poésie. Derniers ouvrages : 

  • Au Jardin (recueil de poèmes) 
  • Le Défi de l’Education (réflexions sur le handicap et la personne handicapée) 
  • Faim sans fin avec Godefroi le Pertinent, 

chroniqueur et acteur interprète le rôle d’un aventurier curieux et sensible à l’époque médiévale. 

Indiscrétion

Fenêtre ouverte sur chambre
Lumière tamisée
Draps de soie froissés
Ombres en mouvements
Douce musique.
La nuit tombe doucement
Le soleil a caché son manteau de rayons
Et la lune attend les rêves.
Au petit matin, l’aube renaît
Deux corps s’étirent et s’attirent de nouveau.

Mes yeux se sont ouverts…

Mes yeux se sont ouverts à tes yeux bleu-azur,
Et j’ai vu de l’Amour une flamme éternelle,
Leur luminosité, l’éclat de leurs prunelles,
Tel un soleil d’été sur un lac à l’eau pure. 

Tendrement j’ai senti l’odeur de tes cheveux,
ils embaumaient le thym, la rose et le jasmin,
Dans leurs boucles dorées, j’y ai passé la main,
J’ai aimé leur douceur, leur éclat lumineux. 

Mes bras se sont ouverts à tes bras envoûtants,
Et j’ai trouvé un corps à la chair de merveille;
J’ai entendu ta voix à nulle autre pareille,
Tel le chant d’un ruisseau un matin de printemps. 

Et mon corps s’est ouvert à ton corps généreux,
Et j’ai vu tes appas au galbe provocant,
La hanche, une lyre, un sein lourd et blanc,
J’ai aimé ses rondeurs, son odeur et son feu. 

Mon Amour s’est ouvert à ton Amour ardent,
Et j’ai vu mon âme s’envoler vers ton âme,
En rêve chaque nuit te déclarer sa flamme ;
Je t’aime mon Amour, je t’aime éperdument. 

Gérard Bollon-Maso (SPAF Délégation lyonnaise) 

La poésie de Prévert

La poésie de Prévert
Sent le tabac froid.
C’était un type,
En permanence, la clope à la lippe. 

Avant que la nuit ne le chope,
Dans l’hiver de sa vie,
Le cancer devait être une douleur,
Un sacré démon,
Un fieffé rongeur,
Ce cancer,
Corollaire
D’une tumeur au poumon
Du fumeur Prévert. 

C’était un mec,
A toute heure, avec frénésie,
La clope au bec.
C’est pourquoi sa poésie
Fleure un peu le tabac froid.

La maison de Prévert

Avec la photo quiz, il s’agissait bien de la dernière maison de Jacques Prévert, à Omonville-la-Petite où le poète a vécu de 1971 jusqu’à sa mort en 1977.
carlphoto2latelier.jpg
L’atelier
carlphoto3latabledetravail.jpg
La table de travail
carlphoto4lapierretombale.jpg
La pierre tombale
carldpliantvisite.jpg
Dépliant de la visite

Photo quiz

carlphoto1maisondeprvert.jpg
Quel poète a vécu les dernières années de sa vie dans cette maison en Normandie ?

500 articles

Nous venons de passer la barre des 500 articles publiés : poèmes, tableaux, photos, textes divers !
Merci à toutes celles et ceux qui contribuent à enrichir ce blog. Sans vous, il serait tombé dans l’oubli depuis longtemps.

Les cerises

cerisespetit.jpg

Monique Colin

mo.jpg
J’ai toujours aimé dessiner. Enfant, quand je ne jouais pas au rugby avec mes camarades dans mon village, je restais sagement assise devant une feuille avec crayons ou peinture. Puis le tourbillon de la vie professionnelle et de la vie tout court m’a emportée et j’ai délaissé le dessin.
Au seuil de l’an 2000, afin de doucement préparer la pré-retraite, je me suis inscrite à une association laxovienne, le Cercle des Arts. J’ai eu la chance de bénéficier de l’enseignement de différents professeurs aux différentes techniques. J’ai essayé l’aquarelle, le pastel, l’acrylique puis la peinture à l’huile.
Je peins toujours au Cercle des Arts, mais depuis que je ne travaille plus, je prends en plus des cours auprès d’un professionel, permanent à la Galerie Raugraff de Nancy.
Comme la poésie et la peinture font très bon ménage, j’ai illustré plusieurs recueils de mon amie Isabelle Chalumeau et nous participons ensemble à des manifestations artistiques avec des oeuvres communes.
Outre la peinture, je m’intéresse beaucoup à l’Histoire de l’Art et j’aime aussi la photographie.

Y aura-t-il des huîtres à Noël…

Y aura-t-il des huîtres à Noël,
Et de la dinde et  du foie gras,
Et des truffes, pourquoi pas ?
Je suis en retard pour mes achats… 

Y aura-t-il quelqu’un pour me donner
Une pièce pour un vin chaud
Un abri pour une nuitée ?
L’hiver est en avance cette année 

Rien trouvé pour mon petit dernier
Que mettrai-je dans son soulier ?
Que fera-t-il le pauvre chéri
Pendant que ses aînés
Joueront à se damner
Avec leur station dernier cri ?
Je suis bien en souci pour lui… 

Là-bas l’enfant aux joues creuses
Joue dans l’argile
Que fait-il ?
Il façonne des galettes terreuses
Qui, croit-il, calmeront sa faim
Mais il ignore, le pauvre chérubin
Qu’elles causeront sa fin 

Je voudrais pour mon chat
Quelques abats de choix
Un peu de foie ou de cervelle
Pour que la fête soit plus belle
N’a-t-il pas droit
Au Noël des chats ? 

Dans l’animalerie du supermarché
L’épagneul abandonné
Des ses grands yeux désespérés
Suit le client pressé
Qui sort sans le remarquer 

Vous n’auriez pas un remède malin
Pour calmer le mal de tête
Vous savez, celui qu’on a après les fêtes,
 –- on appelle cela « la gueule de bois »
–- oui, c’est cela, je n’osais pas… 

Pas de remède pour ma sale gueule
Rien pour lisser mes poils hirsutes
Ni pour parfumer mon haleine
La rue n’est pas une pharmacie,
Tout juste l’antichambre de la morgue 

Le choix des maux

Depuis six mois déjà, je n’aime plus rentrer :
Ma maison est un piège où j’ai peur d’être prise ;
Je retarde l’instant de tomber sous l’emprise
De l’homme qui jamais n’aurait dû m’engendrer. 

J’ai tant de fois cherché le soutien de ma mère !…
N’a-t-elle pas voulu comprendre mes humeurs ?
A-t-elle craint l’opprobre et le poids des rumeurs,
Son regard dans la glace, ennemie éphémère ? 

Impossible de fuir le redoutable accueil.
Ma clef dans la serrure explose le silence ;
Puis-je encore espérer tromper sa vigilance ?
Je marche vers ma chambre… Il m’attend sur le seuil. 

Je subis ses baisers, ses mains sur ma peau nue,
L’obscénité des mots qu’il murmure, essoufflé,
La douleur qui surprend mon corps écartelé,
Le dégoût qui soudain dans mon cœur s’insinue. 

Je le retrouve à table, assis devant l’écran.
On y parle d’inceste et de pédophilie.
La boue est toujours là dont je me sens salie.
Pour sourire quand même, il faut beaucoup de cran. 

Maman dit qu’à leur place, elle en mourrait de honte,
Qu’elle reconnaîtrait un pervers sexuel,
Qu’elle divorcerait d’un mari criminel
Mais ne survivrait pas aux procès qu’on raconte. 

Ne rien dire, bien sûr, est lui donner raison
Et refuser de mettre un terme à mes souffrances.
Le choix me fait horreur : sauver les apparences
Ou briser la famille aux murs d’une prison. 

Rêve d’errance

Il est des jours de pluie torturés par les vents,
De ces brouillards troublés qui me nimbaient de voiles,
Soignant mes désirs fous et mes laiteuses toiles
Ou rêvant de jardins, d’orangers, de couvents… 

Moi, l’angelot maudit, le triste séraphin
Je crache aux cieux l’espoir de ma chanson d’étoiles,
Mon repas est rayon de soleil et ma faim
Est lourde bagatelle accrochant l’étincelle
Des plaisirs écorchés à l’entêtant parfum
Suranné du malheur, la lie universelle. 

Sur l’échine cambrée d’un fantasme d’airain
Je vais au non-Ailleurs où mon image est celle
Qui dans mon ode geint, quand mon repos serein
Déploie son éventail, colossale espérance
De ce poison doré du brin d’alexandrin. 

Du blasphème au pardon, la délicate transe
Pose son crêpe opaque aux jours sans lendemains,
Les malsains simulacres et ma noire ignorance
Brodent mes confidences à la boue des chemins. 

Carine Barthel

barthel.jpg
34 ans, de Freistroff en Moselle, Grand Prix des Poètes Lorrains 2009. Elle suit actuellement une formation en horticulture. Admiratrice de Mallarmé et Rimbaud, Carine écrit depuis l’âge de douze ans. Elle puise l’inspiration dans les peines qu’elle voit autour d’elle et dans le monde.

Autour du rêve

Rêve : n.m. (de rêver). 1. Production psychique survenant pendant le sommeil et pouvant être partiellement mémorisée. 2. Réprésentation, plus ou moins idéale ou chimérique, de ce qu’on veut réaliser, de ce qu’on désire.

« Le rêve qu’on a en soi, on le retrouve hors de soi. » (Victor Hugo)

« Rêve de grandes choses, cela te permettra d’en faire au moins de toutes petites. » (Jules Renard, Journal)

Et vous, le rêve ? Qu’est-ce que cela évoque ?

Louis Majorelle – Nancy

Quand l’homme et la nature
Grandissent en harmonie,
Plus rien ne semble dur
Sous la main et l’outil !
L’école de Nancy
L’a prouvé à merveille
En observant la vie
Qui s’accroche à nos treilles
Jusqu’à retrouver l’âme,
Cachée dans la matière,
D’une fleur faite femme,
Effleurée par le fer
Des outils d’artisans
Que le grand Majorelle
Dirigeait en ce temps
De création nouvelle ! 

Songe de nature

Le clapotis d’une source glacée
Sur la pierre lisse et tachetée
Comme un œuf de pigeon doré
Entre les terres rousses d’une rivière… 

L’eau me vient à la bouche de boire
À ce jet tordu de miroirs
Morcelé en des diamants noirs,
Reflets des herbes sèches de l’hiver. 

Le soleil criant sous les branches
Atteint la petite avalanche
Dont les perles éclaboussent mes manches
Quand je me penche, l’œil grand ouvert. 

Petite fraîcheur contre la joue
Rougie comme la main dans la boue
Rentrant dans les pierres qui la clouent
Comme le cri strident d’une mère. 

La mousse est un meilleur support
À la peau que le froid dévore.
Je m’assoupis contre un tronc mort, 

La danse orange des feuilles tombées
À la brise d’un automne léger,
M’échafaude une triste pensée
Grimpant vers le coin d’un ciel vert. 

Les yeux dans cette hauteur, vissés,
Le corps monte comme évaporé.
Comme il me manque déjà l’été !
Automne, la saison du désert.

Grand Prix des Poètes Lorrains et Alérion d’or (suite)

Quelques photos, réalisées par Franco di Sangro, complémentaires à l’album déjà en ligne.

Remise des Prix 2009 (suite)
Album : Remise des Prix 2009 (suite)
Photos réalisées par Franco di Sangro
4 images
Voir l'album

Il faudrait être peintre

Il faudrait être peintre, afin que le crayon
            Distille un flot de teintes sur les haies en haillons,
Qu’en flaques flamboyantes s’éclaboussent les mots
            Où s’effilochent, mauves, les fumées du hameau. 

Les feuilles taciturnes, sur les talus en deuil,
            Gribouillent de taches fauves un larmoyant recueil,
Tandis que les sapins, en vertes majuscules,
            Brandissent leur chagrin dans le soir qui bascule. 

Il faudrait un pinceau pour délayer le bleu
            Malade du brouillard et de ses gris poisseux
Et qu’un souffle malmène quelques feuilles en sursis,
Dernières gouttes d’or sur des traînées de nuit. 

Les chemins de grès rose referment leurs ornières
            Et les buissons ardents effacent leurs crinières.
On ne distingue plus, dans tout le noir qui coule,
            Qu’un soubresaut de flamme où le vallon s’écroule. 

Bonne retraite à notre Président !

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La Manonchante

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Concours à l’italienne

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