Matin frêle

La clarté laiteuse fait apparaître tes yeux fermés
Comme une âme pieuse, tu sembles prier
Que racontes-tu pendant ton sommeil?
Quand la bouche des anges et les peurs
Se mêlent à ton souffle frêle
Qui visites-tu dans tes rêves?
Quand tu prends le large de mon ciel
La brise légère du matin fait danser
les reflets des rideaux
sur tes écrins et la vague de ton dos
Dehors la rue déverse le cri des chiens
Et des badauds
Le chagrin se cache derrière le son
D’un piano
Ces chagrins qui viennent
Sans qu’on les appelle
Mélange vaporeux
De joie et de peine
Accrochés à nos yeux
Comme des neiges éternelles
Nos sensibilités sont-elles vaines?
Et les larmes coulent comme des perles
Arrachant l’amer et le miel
Au collier du réveil 

1 Réponse à “Matin frêle”


  • Thouvenin Maryline

    C’est beau et nostalgique;Compliments pour toute cette interrogation de la tristesse, en début de journée.

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