La minute épurée perle et la chair s’ennuie
Quand la page pâlit de son pleur innocent.
Je sais bien les façons de quitter ce néant,
Je connais ses pays, ses souffrances et le sang
Qu’il avale, insensible, à ma veine de nuit.
Je sais aussi l’enfer de son vide géant !
M’enivrer des nectars, des lambeaux de nuages,
Fuir ! Où les lutins bleus font du savon des bulles,
Où les anges vermeils volettent et s’enrubannent
Aux ailes immaculées des laiteux goélands…
Une idée, quelques mots, songes, châteaux, cabanes
Et ce glas décadent accroché aux virgules
Du don toujours gêné, gavé de faux-semblants.
Et le cœur dans mon front, je noie mes doux mirages.
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