Misère

A fleur de route le fauché marche
D’un souvenir de soulier décidé
La plante à même le bitume
Pour nulle part sans amertume 

Seul au-delà de bien des êtres
Insensibles à son état
Il va sans but vers son trépas
Seule dans sa poche une lettre 

L’arrête là. 

L’élan coupé il tournicote,
Personne autour n’a remarqué
Son faux pas au soleil pivote 

Il tombe en rond sur le pavé,
Et sur l’asphalte chaud fatal
Un « va-nu-pieds » est retrouvé 

Ecroulé las. 

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