Contre la cire lamentée
On mis mille froufrous dorés
Qu’on a tendus dans les coins
En triste château de soin,
Farandoles contre le froid
Du jaune terne urique des doigts
Ligaturés des grains noirs
D’un très raide collier de soir.
Ça gigote, lit à jabots,
Aboyant au petit trot
Pour faire gonfler l’occupant
Qui aspire tout ce brillant,
Rigide et mat : une grume
Serrée dans son long costume,
Une impeccable poupée
Mais par assauts préparée.
Dans la pénombre de cette chambre
Entre les deux cierges d’ambre
Mon regard est aimanté
Par ces deux paupières soudées.
Seul indice d’une ancienne vie,
Cette fermeture où l’on prie
Car les autres pièces du corps
Ne sont plus rien que des bords.
On ne sent rien au-delà
De ce tissu de peau gras
Qui repousse l’œil intrusif
Contre les soyeux récifs.
Glisse alors la pensée sage
Le long de ces fibres sauvages
Pour, dans le carrelage, tomber
Et son image y noyer.
Mais le chemin sans arrêt
À cet étage est refait,
De cette étagère de soie
À cette mine de gravats,
À ces bras bien en équerre
Pour asseoir l’heure dernière,
Dans les lignes de ce chapelet,
Grains de myrtille dans du lait.
Ils font des trous à mon pouls
Par leur lustre d’acajou,
Derniers scintillements mouillés,
Un silence en pointillés.
Et coule de là dans l’esprit
La paix de tous les partis
Comme le rappel obséquieux
De ce départ contagieux.