Il est des jours de pluie torturés par les vents,
De ces brouillards troublés qui me nimbaient de voiles,
Soignant mes désirs fous et mes laiteuses toiles
Ou rêvant de jardins, d’orangers, de couvents…
Moi, l’angelot maudit, le triste séraphin
Je crache aux cieux l’espoir de ma chanson d’étoiles,
Mon repas est rayon de soleil et ma faim
Est lourde bagatelle accrochant l’étincelle
Des plaisirs écorchés à l’entêtant parfum
Suranné du malheur, la lie universelle.
Sur l’échine cambrée d’un fantasme d’airain
Je vais au non-Ailleurs où mon image est celle
Qui dans mon ode geint, quand mon repos serein
Déploie son éventail, colossale espérance
De ce poison doré du brin d’alexandrin.
Du blasphème au pardon, la délicate transe
Pose son crêpe opaque aux jours sans lendemains,
Les malsains simulacres et ma noire ignorance
Brodent mes confidences à la boue des chemins.
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