Verlaine – Metz

Le Palais entendit
Le cri de ma naissance
Quand, à deux pas de lui,
S’arrêta ma souffrance
Qui fut presque aussi forte
Que celle d’un condamné
Voyant ses lourdes portes,
Sur lui, se refermer ! 

Mais, de l’autre côté
De cette rue pavée,
J’entendis festoyer
Tout un corps d’officiers
Qui semblaient se saouler,
Avant que la défaite
Ne leur fasse oublier
Cet ancien jour de fête ! 

Ainsi, je vis le jour
Et ma vie s’écouler,
Se brisant, tour à tour,
Sur chacun des côtés
De ma maison natale,
Comme un vieil encrier,
Jeté vers ce canal,
Flirtant, loin sous ses pieds ! 

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