De jaune à gris,
De gris à noir
Et craque le soir
Sur nos abris,
Un sac de grêle
De blancs cailloux
Qui mordent et trouent
Le sol de miel.
Et la crinière
Qui vrille les cieux
Et tord les yeux
Crie aux oreilles
Sa rage virile,
Dragon houleux
Crachant son feu,
Brisant les fils.
La bête ronronne
Et se retire.
Après les tirs,
Le ciel qui tonne,
Le blanc revient
Et puis le jaune.
Sur le pylône,
L’oiseau serein
Retrouve sa place.
Les perles d’eau
Bues par le chaud
Ne laissent trace.
Et comme après
Un doux mirage
Les yeux voyagent,
L’âme est en paix
En oubliant
Cette fureur
Qui tout à l’heure
Creva le sang.
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