La ruelle de Joeuf au printemps s’amusait
Des frasques d’un gamin, jouant dans la lumière
D’une balle il faisait, par étrange manière
Rayonner un soleil lorsqu’il l’apprivoisait.
Drapée en ses couleurs la Lorraine sourit
A ce jeune chardon venu d’un rêve épique
Il devint son blason : »Qui s’y frotte s’y pique ! «
Et demeura toujours l’enfant qu’elle chérit.
Et c’est la France alors qui tourna son regard
( Il faut tant de remous pour que le monde bouge )
Vers celui qui portait l’espoir des « Bleu- blanc- rouge »
L’audace et la jeunesse ainsi qu’un étendard !
Il fit scander son nom au match de l’univers !
Car le gamin de Joeuf dépassant la frontière
Suspendue à son pied a vu la Terre entière
Quand du but il cherchait un infime angle ouvert !
Au filet qui tremblait répondait la clameur
Comme claque un drapeau de la foule en délire !
La chance et le talent s’étaient laissés séduire
Par le gamin de Joeuf rayonnant et vainqueur !
De la postérité il a passé le seuil
Il sut en se jouant s’allier la victoire
Qui venait disputer son sourire à la gloire
Et répondre au destin comme on fait un clin d’œil.
Puis le gamin de Joeuf a rangé ses crampons
Et le monde connut qu’il avait cœur fidèle
Lorsqu’il est revenu vivre à Nancy-la-Belle
Qui le fit, de ses ors, l’un des plus beaux fleurons.
Mais l’Histoire a gravé ce moment triomphal
Où brandissant la Coupe, un homme au pied magique
A la Légende offrait son Rêve fantastique
Pour qu’il brille à jamais dans les cieux du football.
(De qui s’agit-il et à quelle occasion ce poème a-t-il été écrit ?)