Elle marchait toute courbée presque à angle droit
Toute hésitante comme si de son avenir
Dépendait pour toujours du nombre de ses pas
Et retardant un peu le moment de mourir
Elle relevait vers les cieux qu’elle implorait
Son beau visage sillonné par la vie
Par les souvenirs, les remords, les regrets
Les Amours, les enfants, une vie bien remplie
Ses yeux, perlés d’une larme translucide
Qui ne coule jamais comme pour nous montrer
Sa tristesse infinie, et qu’elle est lucide
Que la mort n’est pas loin prête à la faucher
Alors, ratatinée comme pour se protéger
Elle avance dans ce monde qui n’est plus le sien
Ne sait plus si elle doit partir ou continuer
A plier sous le poids de son maigre destin.
Gérard Bollon-Maso (SPAF Délégation lyonnaise)