Une douleur aiguë transperça sa poitrine,
Stoppé dans son élan, trébucha, étonné,
Il tomba sur le sol au bas de la colline
Les yeux tout grands ouverts sur le ciel étoilé.
Sa vie s’enfuyait tel l’air d’un ballon crevé,
Il posa sa main comme pour la retenir
Sur le trou rond et rougi de son corps violé,
Et il sut qu’à cet instant il allait mourir.
Alors surgirent des images un peu floues,
Elles défilaient saccadées dans un rythme fou,
Comme dans un vieux film muet en noir et blanc.
Toute son enfance, les filles, les copains,
Les conneries, les cuites, les Amours naissants ;
Il ferma les yeux, maintenant tout était loin.
Gérard Bollon-Maso (SPAF Délégation lyonnaise)