En lisant l’article consacré à Serge Laurent, j’ai buté sur cette expression : « La poésie et l’immortalité ». Pour certains grands hommes, effectivement, la poésie la leur a conférée, non pas l’immortalité physique (je tiens personnellement la véritable immortalité pour un enfer !) mais spirituelle.
Une question, qui me taraude depuis longtemps, s’est alors de nouveau imposée : mais pourquoi écrit-on ?
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Archive journalière du 26 sept 2009
A la question : « Le poète doit-il censurer son expression ? », 24 visiteurs ont voté :
9 ont répondu oui
15 ont répondu non
Pour une majorité écrasante (63%) des visiteurs, le poète n’est pas tenu à la censure… Donc, sous prétexte de poésie, un homme ou une femme s’autoriserait à écrire tout et n’importe quoi… Je m’interroge… car si le poète ne se censure pas lui-même, ne risque-t-il pas d’être censuré par d’autres ? Qui estimeront, à juste titre peut-être, qu’il est allé trop loin dans ses propos ?
J’ai toujours dit et je le pense toujours : un poète a le devoir, s’il est sensible à autre chose que son petit nombril, de dénoncer les injustices dont souffre une partie de l’humanité. Mais la fin justifie-t-elle tous les moyens ?
Les feux du crépuscule aux étincelles d’or,
Eclaboussaient le ciel dans un dernier espoir;
La nuit se parfumait dans les frissons du soir,
D’odeurs florissantes aux effluves d’aurore.
Et le ciel s’endormait, prenant un bain de lune.
Un ruisseau chantonnait sous un vent de tiédeur,
Les bois silencieux retenaient du vecteur
De rayons pâlissants, les lueurs opportunes.
On pouvait voir au loin des tâches jaunissantes :
Fenêtres éclairées des premières maisons
D’un village isolé, caché au bas des monts.
Les oiseaux se taisaient dans la nuit nonchalante.
Habité d’étoiles dans son immensité,
Le ciel faisait penser à une vaste toile
Perlée de diamants, et que les dieux dévoilent
Pour offrir la beauté d’une vraie nuit d’été.
Gérard Bollon-Maso (SPAF Délégation lyonnaise)