C’est déjà le grisé, l’après bal de l’automne,
Qui râtelle en monceaux feuilles et fruits perdus,
Elagueur de stérile et de rameaux indus,
Allumant de bons feux sous le ciel qui s’étonne.
Brûlis du végétal qu’on surveille et tisonne,
Aussi le souvenir de ces rêves tendus
Vers la feuillée en grâce aux soleils répandus,
Qu’on savoure trop vite en saison qui claironne.
C’est qu’il faut place nette au prochain festival,
Aux bourgeons traversant l’ultime frac nival,
A la palme promise, au songe de la rose.
Ô gestes recueillis s’offrant aux mêmes cieux,
Vous soutient la ferveur en la métamorphose
De l’instant qui s’afflige en futurs radieux !
Marie REITZ
(Grand Prix des Poètes Lorrains 2005 pour son recueil intitulé : «PULSATIONS »)