Par l’été finissant, je retiens, sans remords,
De vallons entr’ouverts les senteurs parfumées,
Et du feu de vos doigts les ardeurs allumées
Qui savaient embraser le bois sec de mon corps.
Approchez la flammèche, incendiez le dehors,
Qu’en mon for irradient nos amours consumées,
Nourrissant le volcan de passions inhumées
Lave et fougue fondues, noyant rouges et ors.
Au soleil de Provence, unis dans ce layon,
Par notre incandescence, ajoutons un rayon.
Dans cet ardent foyer, où notre accord scintille,
Le brasier cinéraire a libéré l’amant ;
Il ne reste aujourd’hui ni rameau ni brindille :
Seuls deux cœurs fusionnés, sertis en diamant.