Archive mensuelle de août 2009

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Tous les mots

Valent le détour
Même les moches
Les calembours
Les mots grossiers 

Argotiques ou nouveaux
Romantiques contrepets
Dans un sens ou bien l’autre
Ou les deux c’est égal 

Sans distinction ils s’équivalent
On peut bien les faire chanter tous
Et les dompter même
Au pied ! 

Fragile

Même si nous sommes
aussi fragiles
qu’une goutte de rosée qui tremble
à la pointe d’une aurore
éphémère…
discrètement,
mais moins seuls qu’il ne semble,
nous défrichons
les chemins difficiles
qui mènent
à des rêves de lumière. 

Egérie polynésienne

En hommage à Jacques Brel et Paul Gauguin 

Vous guidiez-vous aux sons de vagues monodies,
Envoûtés des beautés d’un abyssal vitrail ?
Pareils à la baleine au superbe poitrail,
Prisiez-vous les embruns des aubes engourdies ? 

Les alizés diserts grisent de mélodies
La flore tropicale effleurant le corail ;
La sirène influente, au fluide sérail,
Module ses appels en promesses hardies. 

Pour consacrer son temps aux élans créateurs
Quels estrans laissent voir, en purs révélateurs,
Que peindre ou composer s’acquièrent aux Marquises ? 

Paul enrobait d’azur les arpèges des corps
Et Jacques transposait en couleurs ses accords…
La muse exige un art aux nuances exquises. 

Que vous inspire cette photo ?

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A l’unisson

Venant à moi comme une feuille,
Elle se love entre mes bras.
En philtre, charme et chèvrefeuille,
Elle vit d’abracadabras. 

Séductrice et magicienne,
Quand son désir s’énoncera,
En se moulant, sil ou sienne,
Un bonheur fou s’annoncera. 

En violon, musicienne,
J’entends sa plainte s’élevant.
Rose de sang, corallienne,
C’est une île bercée au vent. 

Elle se livre à mes étreintes,
Molle et docile en soulevant
Dans son ivresse aux mille feintes
Quelques émois s’apercevant. 

Le bourdon vole sur la rose
Pour butiner assidûment.
Quand l’extase repu, repose,
La raison vire au sentiment. 

Tant de jardins pour des caresses
Sèment leurs fleurs dans l’univers.
L’Eden se suspend à ses tresses
Pour que l’amour s’écrive en vers. 

Quand même

Quand même au firmament, s’éteindrait tout rayon
Que mon âme blessée à un rude aiguillon
Sans soutien, souffrirait une longue agonie
En toi je garderai ma confiance bénie. 

Quand même je verrais, ma nave sur les flots
Prête à couler à pic, dans l’infernal chaos
Même si je n’obtiens, réponse à ma requête
Je garde la confiance au fort de la tempête 

Et si je succombais, broyé par la douleur
Si tout espoir sombrait sous les coups du malheur
Dans ce lointain exil, cette misère extrême
Je t’aimerai toujours, je t’aimerai quand même.

Maurice THIEBAUT  à obtenu sous le pseudonyme de Lambé- Jardin, le Grand Prix des poètes Meusiens 1994  pour son recueil « Poussière d’étoiles ». ( à cette époque, j’avais réussi à faire doter l’édition d’un recueil,  par le Conseil Général, pour le meilleur poète de chaque département ) 

 

Art et Poésie

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Le dernier numéro d’Art et Poésie, soit le 207 pour le 3è trimestre 2009, vient de paraître. Vous avez dû le recevoir, si votre abonnement a été transmis dans les délais au délégué régional.
Il comporte notamment les renseignements sur le Congrès national qui se tiendra à Cossonay, Suisse, près de la frontière française, les 25, 26 et 27 septembre prochains.

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