Ton regard, mon amour, je l’attends, je l’espère!
Telle au matin clairet, la rose offre satin
Etalant sa corolle au rayon levantin,
Au miroir de ton âme éclôt ma joie entière.
Pensif ou pétillant, j’aspire à sa lumière.
Ton regard, mon amour, je l’attends, je l’espère
Et pourtant je le fuis, baisse les abat-jour
S’il s’étoile un peu trop, s’il détaille et discourt.
Déjà l’heure tardive étire une ombre austère,
S’effeuille un calice en décompte imprécis…
Ton regard, mon amour, je l’attends, je l’espère
Mais plus que jamais, tant le redoute aussi!
Comment pourrais-je croire en la vie éphémère,
Séduite si longtemps au riant de tes yeux?
Il rejette la crainte et en ces jours moins bleus
Ton regard, mon amour, je l’attends, je l’espère.
Marie REITZ
(Grand Prix des Poètes Lorrains 2005 pour son recueil intitulé : «PULSATIONS »)