Mon père, émigré italien,
Homme généreux et humain,
Le coeur toujours sur la main.
La France lui a ouvert les bras,
Lui qui venait de son île là-bas.
Arrivé si démuni, il lui dit:
Merci, ho grand merci.
Accueillante tu fus
Avec cet inconnu,
Etranger fraîchement débarqué !
Fier de son nouveau pays
Qui lui a tout appris,
Qu’il remerciait sans cesse,
De toutes ses largesses !
Il avait connu la famine,
Il avait subi une guerre,
Pour nous sa famille,
Finie la misère !
Une vie nouvelle nous attendait,
Nous étions enfin heureux.
Mon père travailleur acharné,
Mineur de fond il a été !
Avec lui nous avons appris,
Le respect, l’honnêteté et la droiture,
Qu’il nous avait forgé en armure.
Les insultes raciales pleuvaient,
Mais nous restions muets.
Le regard de notre père
Etait pour nous une véritable prière,
Nous réduisant au silence
Pour ne ne pas sombrer
dans la violence .
La maladie est arrivée,
Elle nous l’a enlevé,
Parti très brutalement,
Toi que nous aimions tant.
Tu as trouvé ton paradis,
Au sein même de ce pays.
La route que tu avais tracée,
Nous l’avons continuée,
On ne te remerciera jamais assez
Pour tout ce que tu nous as inculqué,
Tout l’amour que nous avons partagé
Nous a aidés à continuer notre chemin,
Même si toi tu es déjà bien loin
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